Réseau des femmes parlementaires : La présidente monte au créneau

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A l’occasion de l’ouverture de l’atelier organisé par le Réseau des femmes parlementaires, en partenariat avec le Ccfp, sur les outils de plaidoyer lobbying et sensibilisation, le discours magistral de la présidente dudit réseau, l’honorable Aïchatou Haïdara Cissé, alias Chato, hante encore l’auguste salle Hawa Kéïta de l’Assemblée nationale.

Pour ceux qui ne savent, Hawa Kéïta, figure emblématique, est la première femme député du Mali. Il est nécessaire de le rappeler chaque fois que les femmes montent au créneau pour se rapprocher de l’égalité entre hommes et femmes.

Une fois de plus, le Réseau des femmes parlementaires étalent leurs arguments ce 20 juillet 2014 pour faire entendre raison à tous les dirigeants d’ici et d’ailleurs.

Ce jour-là, organisations de la Société civile, invités et participants à l’atelier, tout comme le président de l’Assemblée nationale, la représentante du Pnud, le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, l’ambassadeur du Danemark au Mali, la présidente du Réseaux des femmes africaines, ministre et parlementaire, la présidente de la Cafo et la porte-parole du Cadre de concertation des femmes des partis politiques sont retournés aux affaires avec la conscience que la Malienne n’occupe pas encore la place qui lui revient de droit dans les organes politiques ou décisionnels. Ici et là, les indicateurs restent faibles, quoique que le monde entier reconnaît à la femme le droit de vote et d’être élue.

A ce jour, sur les 703 maires maliens, il n’y a que 3 femmes, soit 1 %. Sur 10 505 conseillers communaux, les femmes n’occupent que 418 sièges, soit 3,9 %. Sur 147 députés, elles ne sont que 14 femmes, soit un taux de 9,5 % à l’issue des dernières élections législatives. «Actuellement, elles ne sont que 11 % dans le gouvernement». Voilà ce pourquoi le Mali traîne des casseroles en matière d’égalité des sexes. Suivant le classement du Pnud, le pays  occupe le 176è rang sur 187 pays. D’après l’indicateur socio spécifique du développement humain, il est classé 185e sur 187 pays. No comment !

«Ces chiffres interpellent la conscience de tous les Maliens, toutes les Maliennes, des pouvoirs publics, des parlementaires, de la Société civile et des partenaires du Mali», signale la présidente du Réseau de femmes parlementaires, l’honorable Aïchatou Haïdara Cissé, qui dénonce le fait que les partis politiques ne priorisent pas les femmes au moment d’établir les listes électorales.

En tout cas, «elles se battent sans relâche pour un Mali intégré, prospère et en paix (…) pour constituer une force dynamique sur la scène mondiale » et, selon Chato, «elles veulent un Mali prospère en paix et un développement durable, un Mali de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme et de justice ».

La présidente reconnait certes que son pays déploie des efforts, mais la situation reste tout de même inchangée après 20 ans de processus démocratique Et de s’interroger : «Comment transformer la volonté politique et les engagements dans la réalité ?». Réponse : éducation et formation de la petite fille, autonomisation économique des femmes et leur implication dans les instances de prise de décision. C’est le gage, selon elle, d’une conformité de la réalité avec les volontés politiques longtemps affichées à travers les nombreux engagements sous-régionaux, régionaux et internationaux auxquels le pays a souscrit. Il en est ainsi du projet de loi sur le quota de représentativité des femmes. Déposé sur la table de l’Assemblée nationale, son adoption par les députés marquera un tournant dans l’opportunité d’accès des femmes aux instances de prise de décision, un front sur lequel l’honorable Chato est désormais résolument engagée afin de mieux préparer la gent à l’avènement d’un quota de représentativité à hauteur de 30% sur les listes électorales. C’est tout le sens de l’atelier que le Réseau des femmes parlementaires vient d’initier avec ses partenaires.

Mister NO

 

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1 commentaire

  1. Je crois que les femmes en font de trop , sinon comment comprendre dans des élections démocratiques on puisse demander l’élection du plus grand nombre de femmes ,ce n’est pas possible et dans leur furie possessive elles initient ici et la des projets de lois des décisions qui quques fois écorchent même la loi fondamentale.
    Sachons raison garder celles qui ont le mérite occupent déjà ou on occupe des postes électifs ou administratifs.
    Leur cacophonie profite au pouvoir qui pour redorer son blason auprès de l’opinion internationale se dépêche d’organiser des forums ou sont invités surtout des diplomates occidentaux, des bailleurs de fonds et autres adopteurs des lois pour le mariage des même sexes.
    Le pouvoir !, votez ce que vous voulez puisque vous avez la majorité a l’A N mais attention , faites attention à ces femmes qui ne respectent même pas leur maris a forteriori la constitution.

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