Réseau des femmes élues du nord : Aux femmes la justice, aux femmes la liberté

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La crise qui frappe de plein fouet le Nord de notre pays est une source d’inspiration et d’influence pour tout Malien. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Participation accrue des femmes du nord Mali à la vie publique », le Groupe des Leaders communautaires et femmes élues des trois régions nord du Mali (WILDAF/MALI) a organisé une rencontre d’échanges des femmes leaders communautaires des régions nord sur les stratégies de dénonciation des violences subies par les femmes. C’était le samedi dernier au centre Aoua Keita, sous la présidence Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, présidente dudit réseau.

En effet, les scènes de désolation et d’horreur devenues monnaie courante au NORD du MALI restent pour ces femmes de la localité concernée une douloureuse épreuve. Insupportable à plus d’un titre pour ces mères de familles, ces épouses, ces filles de continuer à vivre la barbarie du viol et de l’amputation. Elles ont véritablement faim et soif. Faim et soif d’une justice qui  tergiverse et qui tarde à s’exprimer.

Contexte historique
C’est suite à l’atelier du 06 août 2012 au centre Aoua Keïta, que les leaders communautaires et femmes du “réseau des femmes élues et leaders” des régions de Tombouctou, Gao et Kidal ont passé en revue les situations suivantes : l’occupation territoriale de nos régions par des mouvements indépendantistes et djihadistes dénommés respectivement MNLA, Ançardine, MUJAO et AQMI depuis le 17 Janvier 2012, les attaques armées accompagnées d’exactions commises sur les personnes physiques et leurs biens matériels et immatériels (menaces, braquages, vols, intimidations, enlèvements) au motif d’application de la “charia” dont les régions du nord font l’objet, les actes de sévices corporels sur les femmes (viols, mariages forcés, amputations de membres, flagellations, lapidations et exécutions) perpétrés par ces mouvements.
Revendication des libertés fondamentales
En effet, l’engagement des femmes élues du NORD, s’inscrit dans la logique des droits de l’homme afin que les plus hautes autorités prennent des dispositions nécessaires pour faire échec à la furie destructrice des fanatiques. Il urge donc à l’Etat d’assumer toutes ses responsabilités devant ce cri de cœur des femmes avant qu’il ne soit trop tard.
« Nous sommes engagées à dénoncer tous les actes de violation des droits humains dont nos populations sont victimes et particulièrement les violences faites aux femmes. Ainsi, nous invitons le gouvernement, les responsables politiques et leaders religieux à prendre en compte ce cri de cœur au regard de la Déclaration Universelle des Droits Humains », a laissé entendre Mme Samaké.Avant de marteler ex cathedra devant une foule visiblement émue : « nous réclamons justice, reconnaissance et respect des libertés fondamentales et l’observation de la laïcité de la République du Mali ».

Il faut noter que cette rencontre des femmes venues des trois régions nord du Mali, a permis  de définir des stratégies d’identification et de collecte d’information et de témoignages sur les cas de violence pour trouver des pistes de dénonciation qui seront explorées.

Mountaga Diakité

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Je suis bien d accord Nekkaned, ces envahisseurs, qui n’ont aucune legitimité dans cette région, ne respectent rien. C’est faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Je souhaite bien du courage aux femmes voilees de tombouctou. La charia sera bientot un lointain souvenir lorsque la CEDEAO viendra chasser ces mecreants et reduire en pousiere leur police islamique! Courage…

  2. La police islamique de Tombouctou se permet même de soulever le voile de ces femmes pour vérifier qu’elles ont des vêtements en dessous. Et çà, c’est pas une faute passible de la charia ! Vous savez quelle chaleur il fait à Tombouctou en ce moment pour imposer aux femmes voilées de porter un pull en dessous? A TOMBOUCTOU, la police islamique n’est un repère de pervers et d’ignorants.Ils n’ont qu’à commencer par se l’appliquer à eux, la CHARIA.

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