Dans le cadre des activités de son espace d’échange, la direction nationale de la femme sous la tutelle du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, a initié un débat intergénérationnel sur le thème « La sous représentativité des femmes dans les instances de décision : Enjeux et défis pour les élections communales ».
La journée de formation s’est déroulée le 12 juillet 2014 dans les locaux du Centre Aoua Kéïta de Bamako, sous l’égide de Sangaré Oumou Bah, ministre de la femme, de l’enfant et de la famille. La faible représentativité des femmes dans les instances de décision dans notre pays, reste une préoccupation des autorités et de la société civile malienne. Aussi pour permettre à cette grande couche de notre population d’être présente dans les instances de décision, le ministère de la femme, de l’enfant et de la famille à travers la direction de la femme, a mis en place un espace d’échange en avril 2013 pour éviter les conflits via les échanges et discussions générationnels. Comme l’a rappelée la ministre de la femme, de l’enfant et de la famille, Sangaré Oumou Bah, les femmes représentent plus de la moitié de la population 50,4% (source le RGPH 2009). « Raison pour laquelle la participation des femmes à la vie politique est une des conditions incontournables pour asseoir une démocratie forte et un Etat de droit comme le stipule la constitution et les grandes orientations politiques du Mali », a-t-elle ajouté. Pour Mme Sangaré Oumou Bah, il est nécessaire d’impulser une dynamique et une synergie d’action afin que les femmes soient davantage représentées dans les instances de décisions face au constat de la faible représentativité des femmes dans notre pays ; Au Mali, nous avons 15 femmes à l’Assemblée nationale sur 147 députés, 8 femmes maires sur 703, 6 femmes conseillers nationaux sur 73 au Haut Conseil des Collectivités, 927 femmes conseillers communaux sur 10 774. Toujours sur la lancée de la faible représentativité des femmes au Mali, on note 5 femmes au gouvernement, 31,3 ambassadrices sur 36 et 26,7% de femmes dans l’administration publique. Un fait, selon le ministre, que le Chef de l’Etat, IBK déplore et compte changer en n’acceptant pas au conseil des ministres des propositions de listes de nominations ne comportant pas de candidatures féminines. En vue de palier au problème et relever le taux de participation chez les femmes lors des communales à venir, la ministre de la femme préconise la prise en compte de certains facteurs notamment acquérir l’adhésion des femmes, corriger des insuffisances freinant la vie politique des femmes. La directrice nationale de la femme, Keïta Fatoumata Keïta d’enchérir qu’à travers l’espace d’échange, la jeune génération apprendra de l’ancienne école et serait donc fortifiée en expérience tout en exprimant sa propre pensée.
Khadydiatou Sanogo