Le Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO –MALI) au titre de sa rentrée annuelle 2021 a organisé le vendredi 10 décembre à Azaïl Hôtels de Bamako un dîner auquel a pris part le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. En plus du souper, l’ancien Premier ministre du Québec non moins ancien député, M. Réné Lévesque, a servi aux convives une présentation fournie de la corruption, définition, causes, responsabilité et conséquences sur la bonne gouvernance des entreprises et l’ensemble de la société.
Souhaitant la bienvenue aux participants, la présidente du REAO-Mali, est revenue sur la composition du réseau, ses missions et ambitions pour le secteur privé qu’il veut dynamique et fort en vue de contribuer au développement économique du pays. Dans ses explications, le Dr Aïssata Diarra, dira que le REAO est un espace de réflexion, d’échanges, de débats, de propositions sur les enjeux économiques et des enjeux de gouvernance. Et la tenue de la rentrée annuelle est selon les dires du Dr Diarra, l’occasion de poser un sujet sur la table, d’en discuter, d’analyser les contours, les menaces, les opportunités y afférents et proposer des solutions. La présente dont le thème portait sur « Lutter contre la corruption en matière de bonne gouvernance », a été animée par M. Réné Levesque qui a disséqué la corruption et ses corollaires sur la bonne marche de la cité. En effet comme souligné par la présidente Dr Aissata Diarra, il s’agit d’un sujet d’intérêt public. Et pour M. Mossadeck Bally, président du Groupe Azalaï, de par le choix du thème, le REAO-Mali, entend faire une contribution aux autorités qu’ils peuvent en tirer des enseignements pour mieux alimenter leur élan de lutte contre la corruption. Quant au conférencier, M. Levesque, il a introduit sa présentation en faisant cas de son expérience personnelle face à la corruption au Québec quand il était aux affaires. Aussi , M. Levesque affirme que le phénomène existe dans tous les pays du monde même si c’est à des degrés différents. Toujours aux dires de M. Réné Levesque, il n’est point facile de bouter la corruption. Et d’ajouter qu’ il s’agit d’une lutte de longue haleine d’où l’importance de centrer les actions à sa prévention et ceci par le biais de l’éducation et de la communication en guise préventive. D’autre part, le conférencier établit la responsabilité des dirigeants dans la pratique, selon lui ces derniers doivent chercher à être des modèles et trouver un équilibre de confiance entre eux et les citoyens. Comme piste de solution, il recommande de promouvoir une culture anti-corruption, de mettre en place des mécanismes de dénonciation entre autres. De sa brillante représentation, s’en sont suivis des débats et contributions des prenants part au dîner. Entre témoignages qui pour partager son expérience personnelle sur pratique, et qui pour dénoncer le système et les processus susceptibles de favoriser la pratique de la corruption, tous sont parvenus à la conclusion, que la corruption gangrène nos sociétés, compromet l’essor des entreprises et hypothèque l’émergence du pays. D’où l’obligation pour les autorités de s’atteler pour une lutte implacable contre le phénomène dont l’un des piliers reste la justice accentuée par la lutte contre l’impunité.
Pour le premier ministre le sujet reste d’actualité, et est priorité dans son agenda .Selon lui, il n’ existe pas de modèle standard de lutte anti-corruption, car il revient à chaque société d’y trouver réponse en tenant compte du contexte , de ses réalités et moyens pour combattre la pratique.
Khadydiatou SANOGO /maliweb.net