Rénovation du CICB : La colère des ouvriers

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CICB_Bamako
CICB de Bamako

Rien ne va plus entre l’entreprise chinoise chargée de la rénovation du Centre International des Conférences de Bamako (CICB) et ses ouvriers maliens. Conséquence, ceux-ci ont arrêté de travailler, exigeant le retour d’un des leurs abusivement licencié et l’augmentation de leurs gains journaliers.

Les ouvriers maliens  de la société chinoise en charge de la rénovation du centre international de conférence de Bamako(CICB) ont décidé depuis mercredi dernier d’arrêter de travailler. Pour le reprendre, ils exigent  le retour sans condition de l’interprète, Mme Fatoumata Sidibé dite Fifi, licenciée par les chinois, pour avoir réclamé l’augmentation et le payement des gains des ouvriers.

En effet, le centre International des Conférences de Bamako est en chantier depuis maintenant près d’une année.

Haut lieu de rencontres nationales et internationales, l’ex Palais des Congrès de Bamako est un des fruits de la coopération Mali-Chine. Donc, sans surprise, sa rénovation a été confiée à une société chinoise.

Et, tout se passait normalement jusqu’à ce 18 du mois de septembre.

Ce jour en effet, les ouvriers qui travaillent sur le chantier (de 7h30 à 18 h pour 2500F) la journée ont réclamé le paiement de leurs dus. Mais, le 18 septembre coïncidant avec la journée nationale de la Chine, le paiement des ouvriers n’a pas été effectué. C’est pourquoi, Mme Fatoumata Sidibé, interprète et porte parole des ouvriers a exigé des chinois que leur paiement soit fait avant le 5 octobre, puisque le contrat les liant  à la société chinoise indique qu’ils doivent être rémunérés tous les 15 jours, le 18 et le 3 de chaque mois.

Les patrons chinois ont donc fini par respecter les clauses des contrats, mais curieusement, quelques jours, après ils ont tout simplement licencié l’interprète Mme Fatoumata Sidibé.

Ce qui a provoqué la colère des ouvriers qui ont décidé d’arrêter de travailler jusqu’à ce que leur collègue soit reprise. Aussi, les ouvriers exigent que leur travail journalier soit rémunéré à hauteur de 4000fcfa, au lieu de 2500fcfa.

En attendant, sur le chantier au CICB, c’est un silence de cimetière.

Djibril Kayentao

 

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