Après l’élection de Diadié dit Aamadou Sankaré, le 26 septembre 2020, le président sortant Mamadou Sinsy, a convoqué une Assemblée générale le jeudi 8 octobre 2020 à issue de laquelle il fut reconduit à la tête du Cnpm pour un second mandat.
Ils étaient 155 délégués à répondre à la convocation pour la tenue de l’Assemblée générale du Conseil national du patronat du Mali, ce jeudi 8 octobre 2020 dans la salle de conférence de ladite organisation.
C’est dans une atmosphère électrique que Mamadou Sinsy Coulibaly a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux. En effet, les partisans du principal adversaire du président du Cnpm ont investi la devanture du patronat avec des slogans antithétiques aux occupants du jour.
Comme disait l’autre, un homme averti en vaut deux. Cette assertion n’a nullement échappé aux organisateurs de cette Assemblée générale de renouvellement du bureau du Cnpm. Mesurant la taille de la crise autour de ce processus depuis des semaines, les organisateurs ont décidé de mettre en place un dispositif sécuritaire pour la bonne tenue des opérations de vote.
Le ton de cette journée électorale sans suspense fut donné par le discours du président sortant et candidat à sa propre succession. Ainsi, Mamadou Sinsy Coulibaly, en exposant le bilan du mandat écoulé, a expliqué à l’assistance le contexte d’incertitude et la crise dans laquelle se tient cette Assemblée générale. « Ces assises se tiennent à un moment assez difficile, marqué par des incompréhensions internes, liées au processus de renouvellement des instances de notre organisation », a-t-il indiqué. Conscient des conséquences de cette crise sur le climat des affaires, le patron des patrons du Mali a invité les acteurs du monde économique à une unité d’action face à l’adversité. « Pour ma part, je suis d’avance persuadé qu’avec la sagesse et le sens des responsabilités qui caractérisent les hommes et les femmes de notre organisation, nous saurons traverser, sans encombre, ces vents contraires », a souligné Mamadou Sinsy Coulibaly.
Parlant du bilan du son mandat de 2015 à 2020 à la tête de l’organisation patronale, Mamadou Sinsy Coulibaly a cité des résultats sur le plan politique. Il s’agit de l’institution de rentrée économique ; l’instauration des discussions sectorielles et l’organisation des journées de l’entreprise. En plus de ces résultats, le bureau sortant a obtenu du gouvernement la suppression de la taxe emploi jeune (TAJ) et de la taxe de formation professionnelle (TFP), l’adoption du décret n°2018-043/PM du 28 mai portant l’adoption des mesures d’orientation de la commande publique vers les petites et moyennes entreprises et la production nationale, l’institution d’une autorité nationale de conciliation fiscale, etc.
Selon lui, les résultats obtenus ont renforcé la crédibilité de l’organisation auprès de ses partenaires. Toute chose qui fait du Cnpm l’acteur majeur et incontournable de la chaine économique du Mali.
Un vote sans suspense
Avec le quorum largement dépassé, après vérification des mandats, les 155 délégués ont voté sous la supervision de deux cabinets d’huissiers. Ainsi, avec la seule candidature du jour, les journalistes et autres observateurs n’ont nullement été surpris de la reconduction de Mamadou Sinsy Coulibaly à la tête d’une liste de 20 membres plus un comité statutaire de 7 membres pour un second mandat de 5 ans.
A la lecture du constat d’huissier, il a été réélu avec 102 voix, 5 bulletins nuls, 48 abstentions.
Juste après la proclamation des résultats, le président reconduit a présenté les membres de son bureau. Dans la même foulée, il a indiqué que ce second mandat sera celui du renforcement des acquis et de la continuité. Selon lui, il s’agit d’achever les chantiers déjà engagés.
Ainsi, Mamadou Sinsy Coulibaly a fixé le cap de ce second mandat sur trois axes majeurs. Il s’agit des réformes économiques, un appui accru aux groupements professionnels, aux conseils patronaux régionaux ; le plaidoyer pour la bonne gouvernance politique et économique.
Selon lui, ces actions visent uniquement la défense du secteur privé. Pour atteindre l’objectif, le nouveau bureau mettra au centre de la transition politique le secteur économique.
« L’économie doit être le pivot central si l’on veut que la transition soit une réussite. Ce nouveau bureau va mettre tout en œuvre pour fédérer le secteur privé », a indiqué Mamadou Sinsy Coulibaly.
N.D