Renouvellement des bureaux du conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-MALI) : Le jeu trouble de la commission nationale de renouvellement des instances pourrait mettre le feu à la case.

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Conformément à ses statuts et règlements, le Conseil National de la Jeunesse du Mali(CNJ) organisera son congrès de renouvellement de ses bureaux. Commencée il y a quelques mois, la mise en place des bureaux locaux et régionaux se passe dans un climat très tendu à travers des contestations de part et d’autre  entre les protagonistes.

A Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti etc, la violation des textes, l’abus de certaines personnalités sont  source de grogne sociale et de tension. A Kayes, la commission régionale  s’inquiète des manœuvres de la commission nationale de renouvellement des instances de base du CNJ Mali qui risquent d’entrainer des troubles et des tensions entre la jeunesse. La commission nationale veut mettre en place un autre bureau parallèle malgré celui déjà mis en place et accepté par le cercle de Kita et par la commission régionale de Kayes conformément aux statuts et règlements.

Par ailleurs, il nous revient que l’assemblée générale décidée par la commission nationale pour se tenir à Kayes viole les dispositions règlementaires  des statuts et le règlement intérieur qui régissent la faitière dans ses articles 19, 20, 21 et 22.

A Koulikoro, la commission nationale  a fixé la date de renouvellement  pour la région alors que le comité exécutif régional n’est même pas en possession des rapports de renouvellement des bureaux des cercles. Le comité régional est surpris de voir la liste des conseils renouvelés circulant à l’intérieur d’un cercle restreint favorable à un candidat. Cette attitude de la commission nationale  est une violation des textes. C’est cette remarque qui vaut au bureau  du comité exécutif régional  de Koulikoro  d’être suspendu par le président Brahima Diarra.

Comme dans ces deux régions citées, la commission nationale du CNJ-Mali  fait encore parler d’elle à Ségou. Dans la capitale des Balanzans, la commission nationale a orchestré des manœuvres pouvant créer le bicéphalisme au sein du conseil local.  Mopti n’est pas restée en marge des manœuvres de la commission nationale.  Dans la Venise malienne, le collectif des présidents et les membres des conseils locaux des jeunes des cercles de Bandiangara, Bankass, Koro, Djenné, Douentza rejettent le bureau exécutif du conseil régional de la jeunesse de Mopti  qui a été mis en place le samedi 26 octobre 2019. Les motifs de ce rejet  sont le non-renouvellement des conseils locaux de Ténènkou, de Douentza, de Mopti et de Koro ; la participation des délégués des conseils locaux de Douentza et de Ténènkou au processus  de mise en place dudit bureau étant donné que leurs bureaux respectifs ne sont pas renouvelés ; le non-respect de l’âge des candidats à des responsabilités au sein du CRJ-Mopti et la partialité du superviseur national.  Aux regards de ses irrégularités, le collectif demande le renouvellement des conseils locaux de Douentza, de Koro, de Ténènkou et de Mopti ; la reprise de tout le processus de renouvellement du bureau exécutif régional avec la participation de tous les cercles de Mopti et le respect de l’article 75  du règlement intérieur du CNJ-Mali qui stipule que la tranche d’âge pour être électeur et éligible est de 18 à 35 ans.

Les différentes villes citées et les victimes des violations des textes par la commission nationale sont en train d’être une source de querelle entre jeunes, prêts à en découdre à travers des manifestations d’envergure nationale. En raison de la situation qui prévaut suite à l’instauration des instances de base du CNJ,  l’implication du ministre des Sports et de la Jeunesse est vivement sollicitée. Elle permettra  d’instaurer la transparence dans la mise en place des bureaux des instances étant donné que, la direction nationale est taxée d’être du même bord que le président sortant du CNJ-Mali qui a la main mise sur la commission nationale.

Si rien n’est fait, le congrès du Conseil National de la Jeunesse du Mali prévu vers la fin du mois de novembre risque de créer de nouvelles tensions.

Amadou Camara

Notre Voie

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