Le bureau sortant du Cnj de la commune V du District de Bamako et la Commission locale de renouvellement ont tenu une conférence de presse le jeudi 18 novembre 2016 à la Direction régionale de la jeunesse et des sports. L’objectif était d’informer l’opinion nationale et internationale qu’il n’y a pas eu de vote pour le renouvellement du bureau du Cnj de la commune V, et de dénoncer l’invasion du bureau de renouvellement par les jeunes du Rpm.
L’honorable Moussa Timbiné et le président sortant du Cnj Mohamed Salia Touré, en violant les textes, imposent les jeunes du Rpm. En effet, l’assemblée générale pour le renouvellement des Commissions intérieures s’est tenue le dimanche 13 novembre 2016. C’est lors de cette assemblée qu’une situation de crise a été occasionnée par le Superviseur Oumar Djossé Traoré, qui était en mission d’après lui-même, pour permettre aux jeunes du Rpm d’être à la tête du Cnj en commune V. La procédure engagée était en violation des textes qui régissent le Conseil national de la jeunesse. Pour éviter toutes confrontations au-delà des textes, la Commission d’organisation et le bureau sortant se sont retirés du processus.
. Selon Ali Diabaté, le président de la Commission locale de renouvellement du bureau Cnj de la commune V, c’est quand Ousmane Djossé Traoré est arrivé qu’ils ont commencé à avoir des problèmes. «C’est la Commission nationale qui est habilitée à faire le dépouillement et le travail de la Commission locale de renouvellement s’arrête à partir de l’opération d’enregistrement des associations. Nous avons fait appel à un ancien qui a rappelé à Ousmane Djossé Traoré qu’il est là en tant que Superviseur. Sur les 1036 associations, Ousmane Djossé Traoré a retenu 133 associations qui doivent légalement prendre part au renouvellement du bureau. Le deuxième jour, il nous a fait part d’une deuxième liste de 127 associations supposées être affilées au Cnj, dont les représentants sont déléguées d’office et doivent s’ajouter à la liste des 133 associations retenues lors du dépouillement. Nous avons demandé qu’il nous montre où cela est écrit dans le règlement. Il n’a pas été capable de nous fournir cette preuve. Alors, nous nous sommes référés aux textes. Au finish, il nous révèle qu’il est en mission, sinon, il est conscient que c’est une violation des textes. Devant notre insistance d’appliquer les textes, Ousmane Traoré et le Commissaire Idrissa Sangaré ont retiré les mandats des 133 délégués pour faire entrer les jeunes du Rpm. Nous considérons ce renouvellement comme un non- événement et pour nous, le bureau sortant est encore valable».
Le président sortant du Cnj de la commune V, Ibrahima Amadou alias Brahms, qui est candidat à la présidence du bureau national du Cnj, a fait appel à ses hommes, surtout qu’au même moment en commune VI, Alhousseïni Touré venait d’être lâchement tué. «Nous sommes pour le respect des textes, des statuts et du règlement intérieur du Cnj. Nous sommes dans un Etat de droit, nous faisons confiance aux autorités. C’est pourquoi, le dimanche, nous avons tenu un discours d’apaisement. Comme nous étions là pour célébrer la jeunesse, présenter notre bilan, pour que nous soyons critiqués ou applaudis et que nous puissions nous projeter dans l’avenir, si on nous empêche cela et qu’on nous met carrément à la porte, pour mettre autres jeunes à notre place, parce qu’ils ont la bénédiction d’un parti politique, nous ne pouvons que prendre acte. Nous sommes rentrés de façon responsable à la maison. Depuis, nous avons touché qui de droit pour que force reste à la loi», a témoigné le président sortant du Cnj de la commune V.
Avant de poursuivre : «Les textes sont très clairs : prennent part à l’assemblée générale de renouvellement, les membres du bureau sortant, les délégués des associations légalement enregistrées auprès de la mairie. Et nous étions, jusqu’à preuve du contraire, dans cette logique. Si le bureau national, par maladresse ou méconnaissance des textes, a pris le soin de «mettre un NB qui est anti-statutaire, pour dire, voilà toutes les associations affiliées au Cnj d’office mandataires ; chose qui est contradictoire. Nous avons attiré l’attention des uns et des autres sur ces aspects. Nous continuons également à travailler pour que les textes soient respectés», a conclu Brahms.
Gabriel TIENOU/Assétou Y. SAMAKE/Stagiaire