Reniement de la famille Traoré par le gouvernement : Un second assassinat pour un digne fils. Une date de péremption de la nationalité pour la Maman

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« Ne prête pas attention à ces hypocrites, parce que renier son propre fils, c’est renier en même temps ce qui fait de nous des humains ». Cette citation sied bien à la situation de la famille Traoré et le gouvernement du Mali. Comme judas, le gouvernement du Mali à travers le communiqué le plus honteux de l’histoire du Mali indépendant a décidé de renier l’un de ses dignes fils pour ne pas froisser encore une fois le dieu Hollande. Cette situation a été vécue comme une trahison par les maliens de la diaspora qui acceptent le sacrifice suprême pour maintenir la patrie débout. N’ayant aucune compassion pour l’âme du défunt, le gouvernement s’est même permis de le désigner par « cet Adama ». Selon certaines voix de la diaspora, ce communiqué du gouvernement est un second assassinat pour Adama Traoré et un coup de poignard dans le dos de tous les maliens de l’extérieur.

 

De la France en passant le Gabon, le Niger, la côte d’ivoire, le Sénégal, l’Espagne, les Etats unis  et autres, le communiqué du gouvernement a produit une même onde de choc chez nos compatriotes de la Diaspora. A tous les niveaux, nos compatriotes dépasser par les évènements affirment ne plus se reconnaitre au régime IBK. En guerre avec les maliens de l’intérieur et en froid désormais avec ceux de l’extérieur, IBK est devenu un président qui fait pitié. Comme le fameux Donal Trump, il multiplie et collectionne les maladresses lourdes de conséquences pour le peuple.  Si le candidat républicain s’assume, tel n’est pas le cas pour IBK. Contrairement aux américains qui ont la possibilité de stopper l’hémorragie, au Mali, le peuple doit prendre son mal en patience en attenant 2018. De nos jours, les maliens se demandent pour qui roule IBK ? Entre le peuple malien et la France de François Hollande, tout porte croire que le cœur du vieux penche vers l’hexagone. Pour Gustave Thibon, la foi consiste à ne jamais renier dans les ténèbres ce qu’on a entrevu dans la lumière. Malheureusement, avec le président IBK cela est devenu monnaie courante. Des larmes pour deux journalistes français morts dans l’exercice de leur fonction à Kidal et l’indifférence et le mépris pour un compatriote assassiné par des policiers racistes en France. Tapis rouge pour Lassana Bathily et le rejet pour le corps de Ahmédi Coulibaly. De quel droit IBK se permet juge les morts ? En refusant que le corps de Ahmédi Coulibaly soit enterré sur la terre de ses ancêtre, IBK a montré jusqu’où le malien actuel peut aller pour des considérations politiques d’ordre personnel. Pourtant Dieu seul sait que le corps de Coulibaly n’était pas plus dangereux que le terrorisme Wadoussène qu’il a libéré pour défendre les interêts de la Métropole. Le même sort aurait pu arriver à Adama Traoré taxé de ne pas être malien, si François hollande l’avait demandé. Quand les descendants de Soundjata, Biton et Tièba se jugent ainsi, il faut craindre pour l’avenir du Mali. En parlant de passeport périmé pour la maman de Adama Traoré, IBK oublie volontiers que des milliers de nos compatriotes n’ont toujours pas d’acte de naissance au Mali à plus forte raison un passeport périmé. Entre eux et la maman de Adama Traoré qui est plus malien ? Le gouvernement aurait dû savoir que la nationalité n’est pas liée au passeport qui n’est qu’un simple document de voyage ?

Pourtant, le président Alpha et ATT avec baliser le terrain en recevant à Koulouba, Frederick Oumar Kanouté et Ladji Doucouré quand bien même qu’ils ne disposaient pas encore du passeport malien. Ce jour, tous les maliens étaient fiers d’eux. Cette histoire donne raison à N’Golo Kanté et autres « français » qui ont refusé le Mali. Pourtant en calculant l’apport de la diaspora sur l’économie nationale, le gouvernement ne fait pas de différence entre ceux qui dispose du passeport ou pas, la nationalité ou pas. Si le peuple devait choisir aujourd’hui entre ses fils de la diaspora et le régime actuel, le choix est vite fait. Cette affaire qui indique le degré de considération du président de la république et de son gouvernement pour le peuple malien n’est pas surprenant aux yeux des observateurs. L’opération de déguerpissement non préparée des abords des voies publiques est une manière pour le régime de pousser les millions de nos compatriotes sur les océans afin de les exclure de la gestion du pays. Le fait de recevoir la famille Traoré à Koulouba ne gommera pas le mal que les mots du communiqué ont fait au peuple malien.

 

Lamine Diallo

 

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