Née du regroupement de 4 associations, le 20 Octobre 1991, en assemblée générale constitutive, la CAFO (Coordination des Associations et ONGs féminines du Mali) a obtenu son récépissé le 24 Mars 1992 et est devenue une composante essentielle et réputée de notre société civile, de par sa vocation à promouvoir le bien-être de la Malienne et à favoriser son plein épanouissement.
La CAFO, faut-il le rappeler, est effectivement présente dans les 8 capitales régionales et quasiment dans tous les Cercles de notre pays et regroupe actuellement plus de 2 000 associations et ONG Féminines membres.
Sa vision est d’instaurer au Mali une société de paix et d’équité, favorable à la participation effective des femmes au processus de développement durable et sa mission prioritaire de contribuer à valoriser le statut de la femme malienne par le regroupement, la coordination des activités des membres et l’influence sur les politiques.
C’est pourquoi, en collaboration avec le CIFCA (Centre international de formation des cadres africains), elle a organisé la semaine dernière un atelier de trois jours pour renforcer les capacités des femmes des démembrements de la CAFO en matière de connaissance des institutions et des mécanismes de prise de décisions, en vue d’améliorer leur participation à la vie publique.
C’est une soixantaine de femmes qui a été outillée au cours de cette session de formation, qui visait à leur donner des connaissances approfondies en termes d’institutions, d’organisations non gouvernementales et groupements coopératifs, de droits et devoirs du citoyen, d’organisation des élections et des textes régissant un Etat démocratique.
Le rôle et la place des femmes dans la réforme à venir de la décentralisation et les plaidoyers en direction des décideurs n’ont pas été oubliés, de même que les concepts de Nation, région, Constitution, loi, politique de développement ou sectorielle, processus budgétaire, processus de prise de prise de décision et cycle du pouvoir.
Maitrisant désormais les rôles et missions de nos institutions et étant capables de développer des alliances stratégiques pour influer sur les prises de décisions, les 60 femmes leaders qui ont participé à cet atelier seront très certainement les porte-voix fidèles de leurs sœurs à tous les niveaux, du local à l’international, ce qui est d’une importance capitale en ces heures que vit notre pays, pour que la moitié de notre population ne soit plus seulement sujet mais bien un acteur engagé et efficient du devenir du Mali.
Ramata Diaouré