Rencontres “des djinns” dans les communes de Bamako : Croire ou ne pas croire ?

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De tous les temps, l’homme a toujours été fasciné par l’existence du surnaturel, d’un monde invisible, parallèle à la nôtre qui serait habité par des “djinns”.

La plupart des gens se font une image particulière des “djinns”. Certains diront que ce sont les âmes des personnes décédées, d’autres que ce sont les esprits du bien et du mal. C’est ce qui explique ces derniers jours, ces réunions et soirées de “djinns” dans certaines communes de Bamako.

En effet, ce phénomène de pouvoir des “djinns” sur l’homme fait partie intégrante de notre société et de nos coutumes ancestrales. Ces êtres surnaturels selon les traditionalistes vivent dans un monde parallèle à la nôtre et procéderaient des pouvoirs mystiques surnaturels et auraient aussi le pouvoir de prédire l’avenir et de modifier le destin de celui qui leur fait des offrandes.

La présence de ces êtres dans le corps d’une personne se manifeste par des cris et des transes, des tremblements du corps et des propos marmonnés.

Il faut noter que, jadis, pour rencontrer un “djinn”, il fallait aller dans le plus profond de la brousse et être un initié pour pouvoir les voir ou même leur adresser la parole. Mais aujourd’hui, ces êtres sont utilisés par certaines personnes véreuses à la recherche de l’argent facile. Force est de constater aussi que ces êtres surnaturels se rencontrent un peu partout dans les rues de Bamako lors des cérémonies appelées “djinna ton”.

Lors de ces cérémonies, on chante les louanges des “djinns” à travers des noms et des exploits qu’ils ont réalisés dans le monde des vivants.

Pour les faire « descendre » (comme ils le disent dans leur jargon) dans le corps d’une personne physique et ensuite leur exposer les problèmes des participants afin qu’ils en trouvent des solutions.

Pour les personnes que nous avons approchées, elles nous ont confié qu’avant de venir à ces cérémonies, elles tombaient toujours en transe dans divers endroits. Mais, depuis qu’elles participent à ces cérémonies, elles ne tombent plus parce qu’elles ont appris à maîtriser les “djinns” qui habitent en elles.

Croire ou ne pas croire ?

Rokia Berthé

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