C’est en principe ce lundi 29 novembre que le chef de l’Etat doit rencontrer les représentants de toute la classe politique autour principalement des futures assises nationales de la refondation, qui ne suscitent pas l’adhésion de tous.
– maliweb.net – Depuis la prise en mains des consultations avec les forces vives de la Nation par le président de la Transition, plusieurs observateurs parient sur une décrispation politique imminente. Celle-ci doit passer par les capacités du chef de l’Etat à créer un climat de confiance susceptible d’apaiser les uns et les autres. Cette confiance est le minimum requis pour l’amorce d’un processus de réformes et surtout un processus électoral devant tenter de remettre le pays sur les rails.
Et, à ce titre, le Colonel Assimi Goïta devrait se faire entourer de conseillers aguerris pouvant l’aider à tenir le discours rassurant le plus approprié pour la circonstance. En déclarant la semaine dernière aux représentants du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie qu’«il faut faire fi des erreurs du passé », l’homme fort du pays entend réajuster certaines attitudes et démarches. Lesquelles ? Peut-il lâcher du lest sur le format même des assises ? Toutes les résolutions auxquelles les assises aboutiront seront-elles exécutoires ? Dans quel ordre de priorités dans un pays où tout est prioritaire ? Quid du chronogramme électoral que certains partis politiques estiment détachable des assises elles-mêmes ? Voilà quelques-unes des questions qui devraient préoccuper le chef de l’Etat dans ses échanges avec les forces politiques du pays.
Ce sera sans oublier des questions cruciales comme celle portant sur la relecture intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la question de la révision constitutionnelle dans un contexte où les 2/3 du territoire échappent à la présence de l’Administration.
Il s’impose donc au président de la Transition de démontrer sa bonne foi et toute sa volonté d’engager le pays dans un processus participatif, inclusif et consensuel pour poser les bases de sa refondation. Ce sera l’occasion pour lui de convaincre les uns et les autres sur son engagement patriotique à sortir le pays du gouffre par le dialogue, l’écoute et à travers le rassemblement de toutes les forces. Assimi Goïta devra assurer ses interlocuteurs politiques que l’effondrement du pays n’est à mettre à la charge d’aucun bord politique en particulier. Cela évitera les invectives et la stigmatisation, qui sont devenues le terrain favori de certains responsables du pays.
Par ailleurs, si le chef de l’Etat se résout à concevoir une revisitation même du format des assises, cela pourra sauver les meubles et garantir une participation pleine et entière. Car, pour les tenants du boycott, c’est le format actuel qui ne rassure pas. Une amélioration des termes de références desdites assises est-elle possible ? Pourquoi pas ! Aucun sacrifice n’étant de trop si c’est pour le Mali. Surtout qu’il s’agit d’assises nationales devant élaborer des textes fondateurs du Malikura auquel tous les Maliens aspirent. Puisqu’il est établi qu’en adoptant des bases de réformes auxquelles certains Maliens n’adhéreraient pas, l’on sera sûr le prochain pouvoir élu pour les jeter à la poubelle, et, le Mali ne sortirait pas de… l’auberge.
Boubou SIDIBE/maliweb.net
journalise alimentaire.
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