48 heures après la mise en place de son gouvernement, le Premier ministre, Diango Cissoko, a rencontré les forces vives du Mali. A la primature, le lundi dernier, c’est une journée marathon qui a vu défiler, entre autres, tous les ordres professionnels du Mali, les chambres consulaires, le secteur privé, les religieux, la société civile…A la fin des audiences, certains invités ont bien voulu s’entretenir avec nous.
Safounè Togo, vice-président du Conseil national des jeunes du Mali
Nous sommes très heureux d’avoir rencontré le Premier ministre avec qui nous avons eu un entretien très instructif. Il a souligné qu’à sa prise de fonction, il voulait avoir l’accompagnement de la jeunesse du Mali. Nous avons discuté, entre autre de l’emploi des jeunes et de l’avenir de la jeunesse du Mali. Nous avons aussi évoqué les deux principales missions du gouvernement, à savoir la libération du Nord et l’organisation d’élections libres et transparentes. AU niveau du Conseil national des jeunes, nous souhaitons que la jeunesse du Mali soit fortement mise à contribution pour accompagner les autorités au cours de cette transition. Il ne faut pas qu’on continue à dire que la jeunesse n’a pas d’expérience, il faut qu’on lui fasse confiance afin qu’elle aide à relever les défis auxquels notre pays est aujourd’hui confrontés.
Bakary Togola, Président de l’APCAM
Entre le Premier ministre et nous, le dialogue a été très franc. Son message est clair : en tant que Premier ministre, il a sollicité l’accompagnement de touts les Chambres consulaires du Mali pour accomplir la mission qui lui a été confiée. Nous lui avons témoigné de notre soutien total et lui avons souhaité bon vent, car diriger un pays en crise, comme le Mali, n’est pas chose aisée. Nous lui avons surtout demandé de prendre des dispositions sérieuses pour le Nord du Mali. Aujourd’hui, les Maliens souffrent énormément par rapport à ce qui se passe là-bas. En plus, l’économie du Mali est au ralenti, les bailleurs de fonds ont peur de revenir. Je crois qu’en ce moment, il faut prendre acte de toutes les suggestions des uns et des autres. Il y a aussi la question des élections. Tant qu’elles ne sont pas organisées, la situation ne redeviendra pas à la normale. Dans les jours à venir on verra dans quelle mesure épauler plus le Premier ministre dans ses nombreuses missions.
Makan Koné, Président de la Maison de la Presse
Il s’agissait surtout d’une prise de contact qui nous a énormément touché. Le Premier ministre nous associé, dans sa démarche, à toutes les corporations du Mali. Cela est très important et dénote sa volonté de vouloir écouter toutes les couches socioprofessionnelles du Mali. Comme nous l’avons fait avec le Président de la République, il y a quelques mois, nous avons renouveler tout l’accompagnement de la presse dans la noble mission que le Mali lui a confiée. Je dois reconnaître que c’est une marque de respect que de nous convier et de nous dire le rôle que nous devons jouer dans cette transition et surtout dans la sortie de la crise que traverse notre pays actuellement. Nous avons, bien sûr, souligné le contexte de crise que traverse toute la presse et avons demandé au gouvernement de faire un effort pour la soutenir.
Blaise Sangaré de la Convention Sociale Démocrate
Nous avons essentiellement échangé sur le sujet qui préoccupe la majeure partie des populations maliennes, en ce moment. Vous l’aurez imaginé, il s’agit de la libération du Nord du Mali. Le second sujet concerne l’organisation d’élections libres et transparentes. Sur ces deux points, nous avons réitéré au Premier ministre notre ferme volonté de le soutenir pour juguler les différents problèmes du Mali. Nous somme tous fils de ce pays et les différentes crises que nous connaissons doivent être résolus d’abord par nous-mêmes.
Me Issaka Kéïta, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali
Chacun des ordres professionnels a dit partager tous les objectifs du gouvernement, à savoir la récupération des zones sous occupation et l’organisation d’élections crédibles. C’est vrai que le pays traverse aujourd’hui une situation difficile. Mais il appartient aux Maliens et surtout aux Maliens, de se donner la main pour relever tous les défis. C’est vrai aussi que nous avons les priorités que je viens d’énumérer, mais tout doit se faire dans le cadre de l’Etat de droit. C’est pourquoi nous avons demandé au Premier ministre de faire de l’Etat de droit le socle de l’action gouvernementale. Il s’agit, en l’occurrence, du respect des institutions et de leur fonctionnement normal.
Siaka Diakité, Secrétaire général de l’UNTM
Tous les syndicats ont assuré au Premier ministre de leur accompagnement. Nous lui avons aussi demandé de rester à grande écoute et à grande disposition. Parce qu’en tant qu’acteurs sociaux, nous pouvons orienter des actes qui se posent pour la gestion équitable de l’Etat. Aujourd’hui, aucun Malien ne peut se sentir à l’aise dans cette situation. Tous les Maliens veulent aujourd’hui qu’on en sorte, qu’on retrouve la paix, que le Mali se retrouve dans le concert des nations, en tant qu’Etat libre et indépendant, pour jouir des prérogatives de développement d’une vraie nation.
Rassemblées par Paul Mben