Des grandes leçons de la visite de notre président bien aimé au Senegal, on aura surtout retenu qu’il s’est gardé des envolées lyriques habituelles dans son propos, de cette rhétorique visant à donner le vertige à son auditoire. Le pari était un peu risqué dans le pays qui a enfanté Senghor, où les doigts d’une main ne suffisent pas pour compter les Latinistes parmi les plus capés de l’espace francophone. Dakar ne rappelle d’ailleurs pas à IBK des années glorieuses puisqu’il y a fréquenté l’université au milieu des années 60 sans avoir été en mesure d’y décrocher le moindre diplôme. Comme quoi ça pouvait être plus facile d’aligner des titres à la Sorbonne que dans une université africaine.
L’autre leçon de la visite du Président malien à Dakar, c’est la demande humiliante faite au Senegal de voler au secours du Mali pour l’aider à résorber son déficit énergétique qui maintient des familles entières dans l’obscurité et la soif et leur corollaire d’insomnie, de mauvaise humeur. Quel terrible retournement de situation quand on sait qu’en mars 2012 le Mali était un des rares pays d’Afrique de l’Ouest à l’abri des délestages qui n’épargnaient même pas des “grands” pays comme le Ghana. Le Sénégal, qui est aujourd’hui dans le rôle du sauveur, était le cas le plus carabiné de détresse énergétique. On se souvient des émeutes de l’électricité de juin 2011qui ont été l’acte 1 de la défaite du Président Wade à l’élection présidentielle de mars 2012.
De mars 2012 à nos jours, l’évolution asymétrique du Mali et du Senegal est plus que saisissante: le Senegal a marché vers la lumière (le redressement progressif de son secteur énergétique) tandis le Mali s’enfonçait dans les ténèbres. Le Président IBK aurait pu être considéré comme une pauvre victime de cette situation, comme nous autres millions de Maliens, s’il n’avait été un soutien actif et déterminé du maudit coup d’État, pour finir par en être le grand gagnant à l’issue d’une élection qui s’est jouée sur le slogan de son vieil ami Laurent Gbagbo: “on gagne ou on gagne”! Prière ne pas trop insister sur son amitié avec Gbagbo, notre President ne jure désormais que par Alassane OUATTARA.
Et le risque qui nous pend au nez, si l’on en croit les pressions du FMI, c’est de devoir payer plus cher le courant qui ne vient qu’épisodiquement et l’eau qui coule à peine du robinet. Ces incompétents qui nous gouvernent ne manqueront pas à nouveau, j’en suis sûr, de s’en prendre à la gestion ATT parfait exutoire de leur propre incurie. Il faudra leur rappeler le combat héroïque du gouvernement malien à travers le gel du prix de l’eau et de l’électricité depuis 2003, en tenant tête au FMI et en gérant les conséquences d’un retrait brutal de SAUR, partenaire stratégique de EDM. Tout cela a été possible parce que l’Etat avait une capacité de négociation, une échine qu’elle ne pliait pas au premier coup de semonce.
Le Représentant résident de la Banque Mondiale, Ousmane Diagana, qui a fait récemment ses adieux à notre pays a affirmé que 2002 à 2012, le taux de couverture du réseau électrique (EDM) est passé de 12% à 28% et la desserte des zones rurales de 4% à 18%, les deux ratios étant au dessus de la moyenne en Afrique au Sud du Sahara.
Nous sommes convaincu que des comparaisons statistiques similaires dans les domaines de la production de logements sociaux, de construction de routes bitumées, de densité téléphonique etc… ne seraient pas défavorables au Mali, bien au contraire, notre pays serait dans le peloton de tête.
Le Président IBK devrait se pénétrer de cette réalité, têtue comme une mule, et arrêter de faire de ATT son punching-ball à chaque fois qu’il effectue une visite à l’étranger. Il le fait avec une telle haine et manque de retenue que ça en jette le froid sur ses auditoires qui n’oublient pas des gestes comme la montée du signal de l’ORTM sur le satellite pour leur permettre de rester au contact du pays ou le refus de signer les accords de réadmission pour nos compatriotes de France qui a épargné l’expulsion à des milliers d’entre eux.
IBK n’a pas besoin de se pincer pour s’en convaincre, c’est bien lui le Président de la République du Mali. Et lorsqu’il va à la rencontre des Maliens, qu’il développe son programme, ses réalisations pour notre pays et laisse ATT, qui a tout mal fait, en paix. Si ça l’enchante, il peut dire aux Maliens de la Diaspora où en est la procédure judiciaire dont il a menacé le journal Le Monde. Après un court moment de gesticulation pour dire qu’il a constitué des avocats, les maliens de l’intérieur et a l’extérieur attendent la suite, car lorsqu’on s’estime diffamé on porte plainte. Il n’a pas encore osé franchir le Rubicond.
Dites aux maliens que vous rencontrez combien de périmètres agricoles allez vous aménager, quand est ce que vous allez matérialiser votre promesse un étudiant un ordinateur, quand est ce que le statut des femmes sera amélioré dans vos gouvernements pléthoriques etc… etc… Certains disent que votre seul programme était de prendre le pouvoir, d’autres estiment que vous avez une vague idée de là où vous voulez emmener notre pays. Ôtez tout le monde du doute et du flou, expliquez votre programme, votre vision du Mali au terme de votre présidence. Ceux qui vous écoutent savent tout ce qu’ils doivent au Mali par le truchement de ATT ; ils n’ont qu’une envie, c’est vous devoir à vous IBK une chose ou une autre.
Irène Coulibaly
Oui un bon article , tout de même! mais très mal comprit par des idiots de ta trame , ne sachant ni lire et ni disséquer un article de presse hum ? En vérité tu es nul car tu tombes facilement dans le travers de l’insolence et du préjugé , corrige toi et ressaisis toi au lieu d’insulter gratuitement ! 👿 👿 👿 👿 👿 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8)
Ca c’est un article…. J’ose croire que IBK et ses griots de Koulouba ou de Siby sauront en tirer les enseignements…. IBK n’a que sa gueule en forme de latrine publique pour berner le peuple analphabète du Mali…
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