Hier, jeudi 2 juillet 2020, les locaux du CNPM (conseil national du patronat du Mali), ont abrité la cérémonie de remise de fonds complémentaires à 500 micros entreprises fragiles. Présidé par Boubou Cissé, l’évènement a marqué la présence de plusieurs invités, dont Yaya Dao, DG de l’APEJ. Occasion pour le PM de remettre le géant chèque aux récipiendaires.
La remise de ce fonds s’inscrit dans le cadre du volet entrepreneuriat des jeunes non diplômés du projet de développement des compétences et emploi des jeunes (Procej).Dans son discours, le PM a d’abord remercié les structures de l’État, les partenaires, l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), et le PROCEJ pour leurs efforts dans l’exécution du volet « entrepreneuriat des jeunes déscolarisés peu ou pas diplômés ».Selon le PM, l’exécution de ce volet a ainsi permis à 500 jeunes défavorisés de bénéficier d’un fonds d’amorçage pour sortir du chômage via la création de leurs propres entreprises. « Le taux de croissance de la population malienne figure parmi les plus élevés de la sous-région, un taux intercensitaire de 3,6%.Nos concitoyens sont majoritairement jeunes, voire très jeunes : 53% des 20,53 millions des Maliens ont moins de 18 ans selon les projections de 2020 », souligne Boubou Cissé disant qu’ « il en ressort que la structure et la dynamique de la population pourraient, si les mesures et les politiques indiquées ne sont pas mises en œuvre, être à l’origine d’une véritable bombe démographique ».
Il reconnait qu’il « urge d’investir dans notre jeunesse ».D’où la remise de ce fonds complémentaire à 500 micros entreprises fragiles pour la promotion de l’entrepreneuriat jeune. Pour la mise en œuvre des instructions venant du président de la République, ajoute-t-il, le Gouvernement a décidé en partenariat avec le Groupe Banque mondiale de se tenir aux côtés de ces jeunes entrepreneurs, en l’occurrence ceux peu scolarisés en apportant une aide financière nécessaire à la pérennisation de leurs entreprises. Cet appui, poursuit le PM, d’un coût de 150 millions est destiné à soutenir ces 500 micros entreprises sélectionnées sur la base de la fragilité de leurs activités.
Cette aide financière est voulue comme une réponse complémentaire aux mesures de riposte économique et sociale mises en œuvre par le Gouvernement en vue de réduire les méfaits de la covid-19, a-t-il précisé, exhortant les récipiendaires à faire bon usage des fonds.
Pour sa part, le DG de l’APEJ a d’abord précisé que chacune des 500 entreprises doit recevoir un fonds de renforcement de 300.000 F CFA. Yaya Dao n’a pas manqué d’occasion pour expliquer le rôle et la mission de l’APEJ.Ainsi, de 2004 à 2019, les interventions des jeunes diplômés et non diplômés de l’APEJ ont, selon le DG, atteint 185.295 personnes. Dans le cadre de la mise en œuvre du volet entrepreneuriat des jeunes non scolarisés ou faiblement scolarisés du PROCEJ, ajoute-t-il, il était attendu de l’APEJ, la formation de 10.000 jeunes en entrepreneuriat niveau 1, dont au moins 40% de femmes. Quant au niveau 2, poursuit le DG, il concernait 60% desdits jeunes. Ce niveau 2 était, selon M. Dao, axé sur la formation approfondie en entrepreneuriat, voire l’encadrement des jeunes pour l’élaboration des plans d’affaires simplifiés.
Pour la sélection des 500 micros entreprises, une commission mise en place le 6 mars 2020 a travaillé du 2 au 26mai 2020.Suivant les critères d’éligibilité et de sélection, il a été décidé de retenir sur les 500 micros entreprises fragiles, 315 femmes contre 185 hommes. De Kayes à Kidal, y compris la ville de Bamako, des gens ont été ainsi choisis par la commission qui était composée des membres du CNPM, la chambre du commerce et d’industrie du Mali (CCIM), l’APEJ.
La cérémonie a pris fin par la remise d’un géant chèque aux récipiendaires par le PM.
Mamadou Diarra