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Ils sont venus de France, Suisse, Etats-Unis, Turquie, Iran, Espagne, d”une quinzaine de pays africains, des huit régions du Mali et du District de Bamako, pour prendre part au Zihara 2007 et aux festivités de la fête de Ramadan.
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Le ton des festivités aété donné à Bamako par le grand prêche traditionnel de la Nuit du Destin de Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara, sur le terrain de football de l”Hippodrome. Pendant trois heures, Haïdara a détaillé l”importance de cette Nuit du destin pour les musulmans. Après cette soirée, les amis du Chérif ont pris la route de Tamani. Première escale, la maison paternelle de Haïdara qui a été entièrement reconstruite par les Ançars, les fidèles regroupés autour de Bani dans l”association religieuse Ançar-dine. Celle-ci a aujourd”hui ses démembrements dans toutes les régions du Mali et plusieurs pays africains et européens et même sur les continents asiatique et américain.
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Les militants et sympathisants de cette association se sont cotisés pour refaire la maison paternelle de Haïdara à coup de millions. Selon le Président de Ançar-dine international, le Burkinabé Abdoulaye Sana, il est difficile de chiffrer le coût de la réalisation car le travail n”est pas encore fini. Lors de la cérémonie d”inauguration, le prêcheur international a remercié les Ançars, les jeunes et les populations de Tamani qui ont participé activement à la construction. "Je ne peux que vous dire merci. A travers cet acte, je peux dire que l”entente entre les habitants de Tamani n”est pas un mensonge. Que Dieu vous récompense ". Le maire de la commune rurale de Tamani, qui était présent à la cérémonie, a, quant à lui, demandé au Président de Ançar-dine international d”organiser les festivités de Maouloud 2008 à Tamani. Après la coupure du ruban symbolique a eu lieu la visite du bâtiment à étage qui comporte plusieurs chambres et un grand salon. Le rez-de-chaussé a été transformé en un hangar qui sert de lieu de prière.
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La cérémonie s”est achevée par la lecture du Coran et les bénédictions des chefs religieux de Tamani, le tout au son des mélodies des zigridalaw comme Nouhoum Dembélé, Souleymane Diarra dit Zikiri Solo, Sidy et Yaya Coulibaly. Comme c”était le 28ème jour du mois du carême, les invités qui étaient à jeun ont fait la rupture avec Haïdara. Le lendemain, Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara a rendu une visite de courtoisie aux trois plus grandes familles de Tamani de même que dans les autres familles Haïdara.
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Le vendredi 12 octobre 2007 était le jour de la fête de Ramadan au Mali. Bani et sa suite ont prié derrière l”imam de Tamani. L”espace prévu s”est avéré si petit que certains ont été obligés de prier dans le marché. Après la prière, le Chérif a procédé à une grande cérémonie de bénédictions devant la mosquée des Haïdara de Tamani comme il est de tradition. Puis ce fut un ballet de visites des notabilités et des responsables administratifs du village, des griots, marabouts et autres personnes. Le lendemain de la fête, l”association des jeunes de Tamani avait organisé une course de pirogues pour souhaiter la bienvenue au Chérif et à sa délégation.
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Le vainqueur a reçu 100 000 FCFA, 75 000 étaient pour le deuxième et 50 000 pour la troisième place. Tous les participants, ainsi que les organisateurs bozos ont eu droit à des cadeaux. Cette course annuelle est désormais instaurée à Tamani et le grand prix porte le nom de Abdoulaye Sana, le Président de Ançar -dine international. Quant au Zihara ou Yazoura, qui consiste à aller faire des bénédictions dans les cimetières, il a commencé par une matinée consacrée à la lecture du Coran, avec des bénédictions pour Tamani, Ségou, le Mali, l”Afrique et les pays musulmans à travers le monde. Dans l”après-midi de ce même dimanche, les pèlerins ont pris d”assaut le cimetière de Tamani, où se trouvent les tombes de Ba Madani Haïdara, le père de Haïdara et de certains membres de sa famille. Le lundi 15 octobre, ce fut au tour de Djédaboudou Wéré, où se trouvent les tombes de Chérif Moussa et de ses deux enfants Madou et le petit Moussa Haïdara.
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La boucle fut bouclée dans la famille de Chérif Madou à Séguéla. C”est là que le Zihara 2007 a pris fin. Rendez-vous est pris pour le mois de juin prochain, plus précisément les 14 et 15 juin, pour éviter les difficultés rencontrées lors des deux récentes éditions, comme l”hivernage, le manque de logements, les déplacements difficiles et le fait que les gens finissent le mois de carême très fatigués et ne peuvent donc pas mener beaucoup d”activités. Selon Haïdara, la religion recommande de ne pas porter tort aux autres. Ces réajustements étaient donc nécessaires pour tous les participants. "Je vous souhaite bon retour dans vos foyers respectifs. Que Dieu nous prête longue vie et nous allons nous retrouver encore à Tamani, Djedabougou Wéré et Séguela. Pour les bénédictions que vous venez de faire, seul Dieu peut vous récompenser. Nous devons tous prier pour que nos vœux soient exaucés par le Tout-Puissant. Merci et bon voyage" conclura-t-il.
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En bref
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C”est une localité située à environ 210 Km de Bamako et à 70 de Ségou. Ce village a vu naître Haïdara en 1955. Selon les anciens, il a été créé par El Hadj Oumar Tall, qui, après avoir traversé le fleuve Niger, a planté un tama (une lance) sur la berge. Le site a été baptisé Tamani, là où El Hadj Oumar a planté son tama. Tamani est composé de trois quartiers, bozo, somono et sarakolé. Toutes les familles pratiquent la pêche, mais seuls les sarakolé sont marabouts. L”imam actuel vient de la famille des Nimaga.
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Si l”année dernière les pèlerins du Zihara ont rencontré nombre de problèmes, cette année les gendarmes ont été plus compréhensifs avec eux, à commencer par la "Légion étrangère" avec les fidèles de pays comme le Burkina Faso, la Côte d”Ivoire ou le Sénégal. Ils s”étaient plaints l”année dernière des multiples postes de contrôles du Mali, mais étaient tous à l”aise cette année. Même les motocyclistes et ceux qui sont venus à vélo n”ont pas eu de problèmes. Mieux, le CB de Barouéli et le sous-préfet ont pris part à la cérémonie de bénédictions. Ils ont donné des assurances pour les éditions à venir car, pour eux, un tel événement ne doit pas se passer sans l”implication des autorités administratives.
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Il est l”homme aux multiples noms. A Bamako, on l”appelle Haïdara, Bani, Wilibaly, Chérif etc. mais à Tamani tout le monde l”appelle Bazoumana. C”est le nom qui lui a été donné par son père. Bazoumana est le nom d”un ancien muezzin de la mosquée de Tamani. De Tamani à Garana, en passant par Séguela, Denekoro et Djedabougou Wéré tout le monde appelle le Chérif Bazoumana. C”est lorsqu”il était à Ségou pour ses études que son directeur de medersa, Sada Touré, lui a appris que Bazoumana n”était autre que la déformation de Ousmane. On a donc commencé à l”appeler Ousmane Madani Haïdara de Tamani. Après ses études, quand il a commencé à prêcher, il a reçu le titre de Cheick, Maître. Le mot Chérif est naturel pour lui, puisqu”il est un Haïdara. Tout cela donne un nom: Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara.
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Les prix prennent l”ascenseur
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Tous les jeudis se tient le marché hebdomadaire de Tamani. Cette année cela a coïncidé avec la veille de la fête du Ramadan et l”arrivée des participants au Zihara. Résultat, les prix ont prix l”ascenseur. Certains commerçants ont même triplé les prix. Les populations de Tamani n”ont pas pu faire les achats pour la fête comme elles le prévoyaient. Cette hausse des prix a continué même après le jour du marché hebdomadaire. On peut dire que pendant les 6 jours que les participants au Zihara ont passé à Tamani les commerçants de la localité se sont frottés les mains.
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De Bamako à Tamani, en passant par Niamanan, Fana, Konobougou, Barouéli, Boidiè, pour ne citer que ces villages, il y avait partout une marée humaine pour accueillir Bani. Enfants, femmes, hommes, tout le monde voulait le toucher, parler avec lui. Au contrôle de Niamanan, tous les gendarmes, policiers et autres douaniers ont abandonné leurs postes pour venir voir le Chérif, afin qu”il puisse faire de bénédictions pour eux. La Haïdaramania a atteint aussi les cultivateurs, les fonctionnaires, les élèves et autres travailleurs. Tout au long de la route, c”était la foule des grands jours et le Chérif a été obligé de s”arrêter pour faire des bénédictions pour les uns et les autres.
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Tamani débordé
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Selon le vieux Bakari Koné, le grand griot de Tamani, cela faisait plus de 30 ans que Tamani n”avait pas enregistré un tel regroupement. Les maisons, les écoles, les lieux publics, tous les espaces libres ont été envahis par les participants au Zihara. Les Tamanikan ont été débordés par les visiteurs. L”année dernière, la commission d”organisation était repartie avec le reste des céréales. Cette année, les provisions n”ont pas suffi. A la fin, les participants ont été obligés de se prendre en charge pour les repas. Le Zihara 2008 aura lieu au mois de juin prochain pour corriger les erreurs des années passées.
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Les chiffres
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Cette année, il y avait plus de 33 pays et plus de 15 000 participants, dont 10 214 hommes, 8 170 femmes, 5 011 vélos, 308 voitures et 6 033 motos selon les chiffres fournis par la commission d”organisation et les constats que nous avons faits dans le village. C”est pourquoi les autorités administratives pensent que le Zihara est un projet de développement pour le cercle et dule village de Tamani. Pour les prochaines éditions, ils veulent être de l”organisation pour améliorer la sécurité des participants. C”est du moins l”avis du sous-préfet de Barouéli qui parlait au nom des autorités de la région et du ministre de l”Administration Territoriale.
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1 000 homonymes
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Les homonymes de Haïdara sont désormais au nombre de 1000. Le 1 000ème est né à Tamani, lors du Zihara 2007. Sa maman était venue pour prendre part aux festivités. Arrivée le lendemain de la fête de Ramadan à Tamani, Madame Coulibaly Néné de Banconi, qui était avec son mari, a accouché au Centre de santé communautaire de Tamani. Elle qui n”a eu que des filles avait promis de donner le nom de Haïdara à son premier garçon. Selon la matrone, Madame Coulibaly a accouché sans difficulté. La seule chose qui la préoccupait était le sexe de l”enfant. Quand on lui a dit que c”était un garçon elle a crié Dieu merci. C”est ainsi que l”enfant porte le nom de Bani. Selon les Ançars c”est le 1 000ème homonyme officiel de Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara.
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"Je veux devenir Coulibaly"
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Venu à Djedabougou Wéré pour le Zihara des tombes de Chérif Moussa, Madou et du petit Moussa Haïdara, Bani était très en colère contre ses détracteurs, qui voulaient faire révolter les habitants de Djedabougou contre lui. C”est pourquoi il a apporté des éclaircissements à tous les participants concernant les liens qu”il a avec ces illustres défunts. Selon certains, Haïdara n”est pas de la même famille que Chérif Moussa. "Puisqu”on nous fatigue avec le nom Haïdara, moi je veux devenir Coulibaly, pour mieux faire mon travail. Un homme doit se glorifier à travers les actes qu”il pose et non vivre sur le nom de ses parents. En devenant Coulibaly je serais à l”aise".
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Les jeunes de Tamani
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Le problème du village de Tamani est la mésentente entre ses habitants. Tout ce qui s”y fait a un goût d”inachevé à cause de cette situation. Les jeunes du village ont créé l”association des jeunes de Tamani pour aller au-delà des clivages qui existent entre leurs parents afin de développer leur village. Plusieurs activités ont déjà été menées, comme la course de pirogues pour Haïdara et sa délégation. Pour Bani, c”est un signal fort pour l”unité du village, la paix et le développement. C”est pourquoi il a formulé des bénédictions pour l”essor de cette association des jeunes de Tamani.
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