Vers un Ramadan sans viande ?

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Patrons d’Abattoirs, Bouchers et Eleveurs de bétail sont à couteaux tirés. L’Etat, qui doit 412 millions CFA aux Abattoirs frigorifiques, en guise de subvention, peine à honorer ses engagements. Le spectre d’un Ramadan sans viande plane sur la barbe des fidèles musulmans.rn

A l’origine de cette pénurie, qui s’annonce imminente, le gouvernement. Pour pallier à la flambée du prix de la viande –qui, en juin dernier, oscillait entre 1400 et 1600 CFA le Kilos –le gouvernement s’est engagé à subventionner les deux Abattoirs de Bamako, en prenant à sa charge les frais d’abattage (4.715 CFA par tête), les pertes d’animaux etc… Mieux, il a impliqué davantage les deux Abattoirs dans l’achat –vente du bétail. Bien plus, une commission inter –ministérielle, pilotée par le Ministre de l’Economie et des Finances, avait été mise en place. Objectif : gérer avec doigtée ce dossier qui, en juin dernier, a failli déclencher une crise sociale aux conséquences incalculables.

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Dans un premier temps, 260 millions CFA –soit 130 millions CFA par Abattoir – ont été débloqués par l’Etat.

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C’était en juin dernier. Mais après, pas un copeck. Résultat : les deux Abattoirs, qui emploient près de 346 personnes, se retrouvent, dans une situation financière difficile. Leurs employés courent après deux mois d’arriérés de salaires. Plus grave, ces deux Abattoirs, doivent aux bouchers et aux Eleveurs de bétail la bagatelle de 69 millions CFA.

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Pendant ce temps, l’Etat, qui doit encore 412 millions CFA à ces deux Abattoirs – l’Abattoir frigorifique et l’Abattoir de Sabalibougou – peine à honorer ses engagements. Conséquence : les éleveurs menacent d’arrêter l’approvisionnement des Abattoirs en bétail. Et les employés, d’arrêter le travail.

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« Tout se passe comme si, l’Etat nous a livrés, pieds et mains liés, aux Eleveurs et aux bouchers, avant de se débiner », nous a confié, Boubacar Daou, Superviseur de l’Abattoir frigorifique de Sabalibougou.

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Pour l’heure, le gouvernement garde la tête sous l’eau. Peut –être, jusqu’au jour où, la crise éclatera. Ainsi, va le Mali !

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