Suite à la tragédie du Maouloud de l’année dernière qui a fait 28 morts à la mosquée de Djingarey ber à Tombouctou, les autorités religieuses et administratives de la ville des 333 saints ont mis les bouchées doubles sur l’aspect sécuritaire et organisationnel de l’édition 2011.
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rn« Les gens ont toujours à l’esprit l’accident de l’année dernière. Mais en tant que croyant, nous avons surmonté cette tragédie. Cette année, il y a l’implication des autorités administratives ».
rnC’est en ces termes que l’Imam de la Grande Mosquée de Tombouctou, Abderrahmane ben Essayouti, parle du Maouloud de l’année 2010. Avant de se prononcer sur le dispositif sécuritaire de l’édition 2011.
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rnDepuis l’époque coloniale, les autorités administratives de la Cité des 333 saints sont exclues de l’organisation des événements religieux.
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rnMais pour cette année, l’exception fait la règle. La mairie de la ville de Tombouctou a été invitée par les imams à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter le scénario de l’année passée.
rn« La mairie va envoyer un nombre important de policiers et des gendarmes pour assurer la sécurité des fidèles. Mais aussi faire respecter les consignes sécuritaires données par les organisateurs », martèle l’Imam de la Grande Mosquée de Tombouctou, Abderrahmane Ben Essayouti, que nous avons joint au bigophone.
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rnUne autre mesure de sécurité pour le Mouloud de cette année reste le mouvement d’ensemble des fidèles dans un seul sens autour de la mosquée de Djingarey ber. Contrairement, aux précédentes éditions où la mobilité se faisait dans tous les sens.
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rnPour les organisateurs, la grande satisfaction des fidèles vient avec la réouverture de la voie qui était fermée à cause du chantier sur le site de la mosquée au moment des faits.
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rnIl faut rappeler que le Maouloud à Tombouctou est une occasion pour tous les membres de la famille ou presque de se rencontrer pour prier et fêter en communion. Ils viennent du Niger, du Sénégal et d’autres contrées du monde. Tous on une idée en tête : le maouloud en beauté.
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rn« Cette année, la mobilisation est encore totale. Même si le drame de l’année dernière a fait tache d’huile », rassure l’Imam de la Grande mosquée de Tombouctou, Abderrahmane Ben Essayouti.
rnMais une remarque reste tout de même. Il s’agit de l’absence du comité des mœurs dans l’organisation. Ce comité est chargé par le collectif des religieux de faire des prêches sur le bon comportement des jeunes de Tombouctou. Cette année, ce comité de mœurs n’est pas actif et ne joue pas un grand rôle. « Nous n’avons rien prévu de spéciale », nous confie le chef de ce comité, l’Imam Alphadi Wangara.
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rnPourtant, ce comité était le premier à s’insurger contre la mairie, le gouvernorat et les comportements des jeunes, suite à la tragédie du maouloud dernier. Mais aussi, contre l’organisation de l’élection miss dans la cité des 333 saints.
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rnBaba Ahmed
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