Ramadan : Le mois de tous les excès

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Le ramadan est le 4e pilier de l’islam, après la profession de foi, les cinq prières quotidiennes, l’aumône en direction des pauvres et le pèlerinage à La Mecque. Son origine remonte à l’émigration du prophète (paix et salut sur lui) vers la ville de Médine le 16 juillet 622, comme l’indiquent certains livres saints.
Selon les interprétations du calendrier lunaire, le ramadan commence le jeudi 18 juin prochain. Si ce mois est perçu comme le moment de piété par excellence dans la communauté musulmane pour se rapprocher du prophète, il impose son rythme au quotidien des consommateurs. Et comme chaque année, les consommateurs commencent à constater le problème.
Pour Amadou Dicko, iman de la mosquée de Magnambougou, le mois de ramadan est particulier. “D’abord la date du début de ramadan se fixe en moyenne 11 jours chaque année. Ce début est déterminé par l’observation visuelle du premier croissant ou Al Hilal”, ajoutant que le ramadan est un moment de pardon, de tolérance et d’entraide. Un mois où l’on se doit de se remettre en question et de corriger ce qui n’est pas bon.
Selon lui, ce mois de pénitence spirituelle avant tout consacre le désir de suivre la tradition du prophète (PBSL) afin d’obtenir la miséricorde de Dieu pour les nombreux péchés. C’est pourquoi, dira-t-il, pendant le mois de ramadan nous constatons beaucoup de changements, chez les croyants et même ceux qui, d’ordinaire, ne prient pas se mettent à la prière.
L’autre particularité de ce mois bénit est la cherté de la vie. Le prix des denrées de première nécessité est revu à la hausse. “Je suis embarrassé de voir les commerçants profiter du mois de ramadan pour satisfaire un objectif économique. Il me revient parfois de m’interroger si ce mois n’est pas l’occasion pour les commerçants de doubler, voire de tripler le prix des denrées en engendrant ainsi un véritable excès. A quelques jours du mois de ramadan, les ménagères sont dans une situation désespérée”, assure Salimata Dembélé.
A en croire Mme Dembélé, elles font face à de nombreux problèmes qui découlent de la hausse des prix. Les prix des denrées alimentaires de cette année ont considérablement changé par rapport à l’année 2014, témoignent les vendeurs. Le kilo du poisson est discuté à 2500 F CFA. La viande est passée de 2500 F CFA à 2750 F CFA. Le litre d’huile n’a pas varié.
Aux dires de Mamadou Diarra, vendeur de produits alimentaires, la hausse n’est pas la faute des commerçants. Il met l’Etat sur les bancs des accusés. “C’est le résultat de la gestion mafieuse des autorités. Au moment où il est question d’accompagner les commerçants pour faciliter l’approvisionnement en produits de première nécessité, elles sont en train de mettre un coup de frein aux relations diplomatiques avec des partenaires. Alors que nous sommes dans un monde planétaire”.
Hawa Sy
Stagiaire

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