Ramadan : Le compte à rebours dans la douleur mais avec espoir

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Ca y est, c’est parti depuis le mardi dernier, le mois de Ramadan. Ce mois béni de la religion musulmane (il y en a trois autres), neuvième mois du calendrier Hégirien, fait de d’abstinence ou de privation de l’aube au couchée du soleil.

Cette année, la communauté musulmane sous les tropiques est servie par Allah Soubahana Ouatallah (Alhamdoulah) d’un cocktail particulièrement fait de canicule, de pandémie et de cherté de la vie. Mais il y a espoir et il est grand.

 Gloire à ceux qui tiendront le coup jusqu’à terme. Les ingrédients qui s’invitent dans cet exercice des musulmans qu’est le jeun, 4è pilier de la religion sont vraiment explosifs. Une misère, une bonne misère nous fera dire la foi.

Depuis une semaine déjà, la température refuse de descendre sous la barre de 40°C à l’ombre si ce n’est la trêve du mercredi due à la condensation de la forte chaleur des jours précédents. Une température qui dépasse même 45° en des endroits comme à Yélimané, nous a-t-on dit. Et ne pas manger, ni boire de l’aube au couchée du soleil en plus d’autres plaisir nécessaire, cela peut paraître suicidaire pour les occidentaux d’autre ou sans religion. Mais, la foi fait le courage et l’orgueil : ‘’les autres peuvent pourquoi pas moi’’ se dit beaucoup de pratiquants, ouvertement ou dans son fort intérieur. Pour d’autres, plus c’est dur, mieux c’est avantageux du point de vue récompense divine. Tout se rime avec la foi. Au moment où le médecin dit de boire même quand on n’a pas soif c’est le moment de s’abstenir de boire. Paradoxe ! Il faut maintenant faire attention au comment débuté le jeun à l’aube et comment le rompre en fin de journée. Car l’eau surtout glacée risque de faire des dégâts cette année : malaise, évanouissement…. En ce temps de pandémie de Covid-19, les risques se multiplient car, boire beaucoup d’eau est une forme de prévention de cette maladie. Oh bon dieu ! Un malheur ne vient jamais seul, s’il en est un. Se greffe à ses douleurs du croyant, la cherté de la vie. Ce n’est pas nouveau. Les marchands, petits et grands, dans leur majorité, ont pris le vilain plaisir d’accompagner la forte demande par une hausse des prix. Les autorités en charges de la régulation du commerce et des prix ruent dans le brancard. Obliger de sortir les menaces de sanctions pour alléger les souffrances des consommateurs. Sinon, les prix des denrées alimentaires, à l’exception du céréale, ont augmenté de 50 à 200 FCFA notamment la pomme de terre, l’oignon, les fruits comme la banane…

Au de-là de l’abstinence de l’eau et de la nourriture, bien d’autres comportements et de rituels sont immuables pour la validation spirituelle de la pratique du jeun, l’espoir de voir absoudre ses péchés, de faire parti des sauvés du jugement dernier…. Mais dire que sans cela, le jeun n’est absolument rien. Ce n’est pas ce que dira le médecin, car des sommités en médecine ont reconnu que le jeun apporte la santé. Alors, si l’on n’y gagne pas spirituellement, on gagnera la santé. Pour une raison ou une autre, jeunons. Ce n’est absolument pas rien.

Drissa T. SANGARE

 

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