Pèlerinage catholique 2020 : Besoin pressant d’un Mali nouveau

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Venus des quatre coins du Mali, certains à pied sur 185 km, les fidèles chrétiens ont afflué vers Kita, pour le 49è pèlerinage national de la communauté catholique de notre pays. C’était dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 novembre 2020, à la faveur de la veillée sur la Colline mariale, après une procession sur environ 3 km, en présence du ministre des Affaires religieuses et du Culte, le Dr Mahamadou KONE, et du Cardinal Jean ZERBO.

« Avec Marie, tous débout pour un Mali réconcilié »,tel est le thème qui a meublé cette veillée religieuse, décliné en ballet thématique qui a été magistralement exécuté par le Diocèse de Sikasso grâce à une chorégraphie riche en couleurs et en gestuels.

Photos : MARC 

Plusieurs sous-thèmes y ont été abordés de long en large, à travers différentes scènes : la crise sécuritaire et ses conséquences sur le tissu social aujourd’hui en lambeaux ; la vanité du libertinage et de la fausse sécurité ; la corruption et la recherche du gain facile ; les trahissions et les assassinats politiques ; l’incivisme et le corporatisme ; la crainte de Dieu en régression ; le chacun pour soi et Dieu pour personne ; etc.

A croire que tout le monde s’active à dépecer le pays et que chacun travaille à sa décrépitude, sans se soucier ni du passé, ni du présent, encore moins du futur.

Tous spectateurs, acteurs ou coupables de cette situation peu enviable pour notre pays et préjudiciable à tout un chacun ?

En tout cas, tous concernés et  interpellés : jeunes et vieux, femmes et hommes, leaders religieux et communautaires, hommes politiques comme simples citoyens, etc.

Toutefois, l’espoir est permis parce que leMali« peut tanguer, mais ne chavirera point ».

La solution par la refondation

La refondation à tous les échelons, tous secteurs et catégories confondus, est le passage obligé pour ce faire, à commencer par le reformatage de la personne en famille d’abord, en restaurant les valeurs sociétales et religieuses, dans une synergie d’actions : la femme parce que pilier central de la société (famille) et soutien inconditionnel de la religion ; la jeunesse studieuse, travailleuse et patriotique, porteuse d’avenir parce que tournant le dos aux vices ; les chefs coutumiers et les personnes âgées pour leur probité et leurs expériences de la vie ;  les responsables politiques, invités à plus de droiture, de justice sociale et de solidarité envers les couches les plus vulnérables, en songeant à la postérité ; les leaders religieux, parce que guides spirituels, pour contribuer à restaurer la confiance et la fraternité, à recoudre le tissu social, tout en renforçant la foi et le dialogue interreligieux.

Autant dire que les lendemains peuvent être enchanteurs avec la promotion de ces valeurs de solidarité, de justice, de droiture, de cohésion et de respect des aînés, sans oublier la protection de l’environnement.

Mais, le salut de tous et de chacun, lui, reste subordonné au retour au Seigneur, en mettant la foi et la crainte de Dieu au cœur de nos vies et au centre de nos actions de tous les jours.

« Dieu est effectivement au début, au milieu et à la fin de toute chose », a conforté le ministre Mahamadou KONE ».

Et tout ce qui se fait sans Dieu, a-t-il renchéri, « est voué à l’échec ».

Car, a justifié le Dr KONÉ, « toutes les religions ouvrent pour la paix et la convivialité ».

« Or, sans paix, il n’y pas de développement  », a davantage argumenté le Dr KONÉ, saluant cette veillée comme « un moment de communion et de sacrifice qui incite à la paix et à la cohésion entre tous les fils de notre pays : le Mali ».

Par ailleurs, a noté le ministre KONÉ, « les sujets évoqués par le ballet thématique sont pleins d’enseignements et ont touché à tous les maux  de notre société », tout en préconisant des pistes de solutions, entre autres : la paix, la cohésion sociale, la solidarité, la justice, la droiture, la foi en Dieu et la confiance en soi, le travail, le patriotisme, la discipline.

A la fin de ce ballet thématique, c’était le clou de la veillée elle-même : la messe de minuit, dite par Mgr Jean Baptiste TIAMA, évêque de Mopti et administrateur apostolique de Sikasso.

Après avoir souligné la pertinence et l’actualité dudit ballet, il a fait des prières et des bénédictions pour un « Mali réconcilié et en paix », en exhortant chacun à faire de même et à jouer sa partition pour la refondation de nos familles et de notre Nation afin qu’émerge un citoyen nouveau pour un nouveau Mali.

Source : CCOM/MARC

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