A moins d’un changement de dernière minute, le ministre des Affaires religieuse et du culte espère améliorer cette année le quota de pèlerins maliens.
Le “hadj”, le grand pèlerinage à La Mecque aura bien lieu et des milliers de Maliens pour y participer et espèrent faire le voyage. La Mecque, important carrefour caravanier qui abrite la Kaaba, objet d’un culte immémorial, est devenue ville sainte de l’islam par la volonté du prophète Muhammad (PSL). Peu de temps avant sa mort, celui-ci entreprit le pèlerinage de l’Adieu, par lequel il s’attacha à islamiser l’antique rituel en l’inscrivant dans la tradition abrahamique, ce qui constitue jusqu’à nos jours le modèle que reproduisent tous les pèlerins. Cinquième pilier de l’islam, le pèlerinage est depuis lors une obligation pour tout musulman, au moins une fois dans sa vie, s’il en possède les moyens physiques et matériels. Suscitant dès l’origine d’importantes migrations religieuses, le pèlerinage à La Mecque est devenu une institution centrale de l’islam.
Quota plus conséquent
Le chiffre global des pèlerins explose avec la généralisation de l’avion et dans un contexte d’amélioration générale des conditions de vie. La demande est telle que l’Arabie saoudite décide d’imposer en 1987, avec l’aval de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) un système de quotas. La foule n’est pas seulement une menace sanitaire potentielle, mais aussi un défi à l’ordre public, à la sécurité et aux impératifs d’une organisation efficace. Depuis lors, les pays musulmans ne sont autorisés à envoyer chaque année qu’un millier de pèlerins par million de croyants.
Ainsi, une délégation malienne conduite par le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Dr. Mahamadou Koné s’est rendu lundi dernier en Arabie Saoudite. Sur place, il a eu des entretiens très fructueux et fraternels avec son homologue saoudien, chargé de l’Organisation du Hadj, axés sur la bonne tenue de l’événement.
Au vu de la foule immense qui effectue le hajj, en passant de longs moments dans plusieurs endroits spécifiques, le plus haut niveau de précaution sanitaire est nécessaire. Les autorités compétentes continuaient de surveiller la situation sanitaire et notamment l’apparition de nouveaux variants de coronavirus
A moins d’un regain de la pandémie non souhaité, la perspective d’un quota beaucoup plus conséquent se dessine, après trois années de suspension dictée par la flambée des cas de Covid-19. L’espoir nous vient des premières impressions de la délégation malienne recueillies à l’issue de l’entrevue avec la partie saoudienne.
Y. Mariko