Le Cheick des Soufis, le Cheick Soufi Bilal a organisé un débat autour de 3 thèmes à savoir : « l’amour de Dieu, la crainte de Dieu, la pureté du cœur » entre les soufis du Burkina, Mali, Côte d’Ivoire pour célébrer la fête du 1er vendredi du mois du Oumra. Les soufis repartis entre trois groupes dont chaque groupe comprenait 3 cheiks, devraient défendre son choix. Entre les trois préceptes qu’est-ce qui prime sur qui ? C’était le vendredi 13 mai 2016 en présence d’Ousmane Kissima Doucara, parrain de la cérémonie, d’Ismail Sacko, du député Yacouba Traoré de l’assemblée nationale du Mali et de nombreux fidèles soufis.
En prenant la parole, Cheick Ibrahim a indiqué que le soufisme veut dire celui qui est proche de Dieu, l’homme qui a peur de Dieu. La présence de ces différents Cheick, 5ème et 6ème génération formée est la traduction de l’avancée du soufisme. En effet, le premier groupe dirigé par Cheick Haroun de la Côte d’Ivoire devrait développer « la pureté du cœur ». Selon lui, et ses deux autres collègues, le cœur est le récepteur de l’être humain, de l’individu. C’est sur le cœur que tout est joué et que tout doit se jouer. Il dira que le cœur est cette plateforme où l’amour et la crainte de Dieu se reposent. Le groupe a demandé à tout fidèle musulman d’avoir un bon cœur pour être en paix avec soi-même avec Dieu et son prophète Mohamed (paix et 2eme groupe à savoir, Cheick Sidibé et son groupe ont débattu sur « l’amour de dieu ». Ils ont indiqué que l’amour prime sur les autres. Selon eux, l’humanité et la société ont besoin d’amour. Ils diront que l’amour est le signe du pardon. Le 3ème groupe dirigé par Cheick Konaté a défendu la foi, la crainte de Dieu. Selon ce groupe, s’il n’y a pas la foi en nous, il n’y a rien. Il n’y a ni amour, ni pureté du cœur. Ils ont défendu qu’avoir la foi, c’est d’abord croire en quelque chose. Selon ce groupe, celui qui a la foi peut tout gagner dans la vie. Quelqu’un qui a la foi évite la méchanceté. « Sans foi, pas d’amour et pas de pureté du cœur», a dit le groupe. 5 minutes ont été accordées à chaque groupe afin de porter la contradiction. A la lumière des débats, le public devrait choisir. Le choix fut très difficile. Et, tour à tour, les uns et les autres ont choisi lequel précepte lui paraissait plus capital. Les uns et les autres ont estimé qu’il faut un tel débat pour montrer que la religion musulmane est une religion de paix et non de violence. Pour l’honorable Yacouba Traoré, l’Islam est une religion très vaste, une civilisation, une religion qui porte sur toute la vie. Il a invité les uns et les autres au pardon. Il a invité surtout les jeunes à éviter ceux qui les invitent à prendre les armes. Le Cheick des Soufis, Soufi Bilal lui-même a invité les uns et les autres à être pacifique. Selon lui, le prophète (paix à son âme) a été pacifique. Pour lui, le prophète (paix et salut sur lui) nous a invité à être des ambassadeurs de la paix, des ambassadeurs qui se respectent soi-même et les autres. Selon lui, le prophète (paix à son âme) a été pacifique et a toujours pardonné ses ennemis. Pour Cheick soufi Bilal, aimer son pays, c’est avoir la foi. En tant que représentant du haut conseil Islamique dans l’accord de suivi du processus d’Alger, il a invité les croyants à l’union, au pardon et à la paix.
Fakara Faïnké