L’œil du Reporter : Quand les mosquées poussent comme des champignons !

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Bamako foisonne de mosquées et chaque quartier tient à avoir son joli lieu de culte. Dans cette optique, les citoyens n’hésitent pas à mettre la main à la poche. Nous nous en sommes rendu compte en sillonnant les mosquées de la capitale : il y a une prolifération de mosquées à Bamako et elles poussent comme des champignons.

 

À l’analyse, la prolifération des mosquées à Bamako révèle l’évolution de l’Islam au Mali en général, et dans la capitale, en particulier, depuis un quart de siècle. Selon un rythme qui n’est pas absolument constant, Bamako a connu depuis 1960 une prolifération de mosquées, marquée par une progression fulgurante de l’Islam. Cette prolifération montre aussi des signes de développement anarchique qui soulignent beaucoup de faiblesses du système, que sa vitalité. La politique d’intervention et de contrôle étatique n’a pas pu être mise en place par l’Etat.

 

Du coup, dans un climat de compétition pour les subventions des mosquées, on voit se dessiner tout un secteur dans l’informel. Dans chaque rue et à tous les 100 mètres, les mosquées foisonnent. Chacun veut avoir sa mosquée dans le quartier. Conséquence : aux grandes prières du vendredi, ces mosquées se gênent entre elles. Est-ce que tout ça se fait pour l’Islam ? La question reste posée.

 

Mais, ce qui est sûr, c’est que ce ne pas le fait d’avoir plusieurs mosquées dans un quartier et dans les rues qui fait que les uns et les autres sont des musulmans. Être musulman ne veut pas dire avoir sa propre mosquée dans le quartier, mais avoir un bon comportement religieux.

 

Si nous prenons les villes de Mopti et Tombouctou reconnues comme des zones de référence en Islam au Mali, il n’y a qu’une seule mosquée pour la grande prière du vendredi dans chacune de ces villes. À Bamako, au lieu d’avoir 3 à 4 mosquées pour la prière du vendredi, il y en a dans chaque rue. Pourquoi ne pas réduire ce nombre afin que les mosquées ne se gênent pas entre elles et ne s’adonnent pas à une pollution sonore ?

Diango COULIBALY

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3 COMMENTAIRES

  1. les mosquées ne dérangent que les pervers sinon aucun croyant n’est géné par un lieu de culte.

  2. Mr COULIBALY avez vous compté le nombre de bar à Bamako et dans chaque quartier dans chaque rue des lieux de dépravation où des ivrognes qui causes des accidents, au lieu de vous investir pour les mosquées . Nos enfants sont exposés avec des vendeurs de drogues et stupéfiants de tout genre, penses tu? vraiment que nous avons besoins de ça.
    est ce que tu préfères un lieu de refuge pour les prostitués et des délinguants qu’un lieu ou on invite à la bonne moralité. benni soit celui qui investi un centime dans une mosquée pour la cause de Dieu et pour une cause noble.

  3. Il est vraiment temps d’en parler et d’en écrire. Etre musulman aujourd’hui est devenu juste une affaire d’apparence et même de positionnement pour gagner plus de “fortune”. Et beaucoup ont peur de s’opposer par superstition à cette prolifération de mosquées qui se construisent même sans autorisation. Courage à vous journaliste, mais allez y lus loin en nous informant si les hauts-parleurs qui s’imposent à tous les citoyens sans distinction de religion (dans un pays soit-disant laîc) sont aussi annoncés dans le Coran.

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