L’état d’urgence et le Maouloud 2015 : Comment faire comprendre aux leaders religieux ?

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C’est dans une atmosphère terrifiante après les attentats de Radisson Blu et la détérioration du climat sécuritaire national que le conseil des Ministres Extraordinaire du lundi 21 décembre 2015 a décrété de nouveau l’Etat d’urgence pour toute la période des fêtes de fin d’année. Et curieusement, les fêtes chrétiennes de cette fin d’année coïncident avec celles des musulmans, notamment celle du Mouloud qui est fêtée chaque année en grande pompe par les différentes associations musulmanes à travers le pays.

Cette décision, selon le dit communiqué du Conseil des Ministres extraordinaire, est prise pour protéger les populations (des attaques terroristes) pendant les regroupements mais aussi donner plus de libertés aux forces de l’ordre de mener des actions ciblées. Mais comment faire comprendre cela aux leaders religieux dont certains s’étaient déjà exprimés en voulant organiser leurs manifestations de Mouloud quoiqu’il arrive ?

En effet, les maliens ont appris avec regret le Lundi soir qu’ils ne pourront se réunir pour célébrer ni Noel, ni Mouloud, ni Saint Sylvestre (31 décembre) à cause des menaces terroristes à travers ce communiqué : «Le Conseil des Ministres s’est réuni en session extraordinaire, le lundi 21 décembre 2015, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.

L’ordre du jour portait sur l’évolution de la situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région.

Après avoir entendu le Premier ministre et les ministres concernés par la question, le Conseil des Ministres a déclaré l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national à compter du 21 décembre 2015 à minuit pour une durée de 10 jours.

L’institution de l’état d’urgence vise à donner aux autorités compétentes les moyens de droit leur permettant de mieux circonscrire et combattre tout projet d’atteinte à la sécurité des personnes et de leurs biens et toute tentative de troubles à la quiétude des populations», signé du Secrétaire Général du Gouvernement, Mme Diakité Fatoumata N’Diaye, Commandeur de l’Ordre National.

Comment faire pour empêcher les Bamakois de célébrer ces différentes fêtes de fin d’année, surtout les nombreuses prêches, qui font partie des habitudes des Maliens et des invités du Mali depuis des décennies ? Y aura-t-il des exceptions ? En tout cas, une bonne communication et un terrain d’attente sera plus que nécessaire pour éviter tout amalgame qui aura des conséquences fâcheuses après fêtes.

M. KONDO

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