« Seli wagati séra », le moment de la tabaski est arrivé. C’est dans quelques jours mais déjà en ville et même partout au Mali, c’est les grands préparatifs. Personne ne veut être le dernier de la « classe ». Alors, les uns et les autres multiplient les techniques de recherche d’argent pour l’achat du nécessaire pour la fête. Et ce nécessaire varie d’une personne à une autre.
Pour les plus âgés, la priorité est l’achat du mouton du sacrifice car c’est un acte de foi incontournable pour ce moment de piété.
Pour les plus jeunes par contre et surtout les jeunes filles, c’est le dernier bazin à la mode qu’il faut à tout prix avoir ; « Top étoile, Super vainqueur » pour ne citer que les stars « baziniques » du moment. Elles sont prêtes à tout pour parvenir à leurs fins et bien souvent, c’est le cas car les jeunes « pompiers » les y aident toujours.
En plus de cela le marché des chaussures, des mèches et celui des produits de beauté explose littéralement. Chacune veut être pimpante ce jour là. N’oublions pas la touche finale, la coiffure, sans elle, vous n’êtes rien. Les salons ne désemplissent pas 24h sur 24. Il faut de l’imagination pour attirer les clientes. Certaines vont jusqu’à y passer la nuit pour ne pas louper leur tour.
Les hommes ne sont pas en restent. Eux aussi recherchent un bon modèle de bazin pour pouvoir impressionner plus d’une ce jour là. Il faut aussi le dernier modèle de chaussure pour compléter le tout.
A voir tout ce remue ménage, l’on est en droit de se poser la question de savoir si cette fête a encore son vrai sens. L’apparence est-elle devenue plus importante que la foi ? Faut-il croire ou se faire voir ? Chacun en âme et conscience peut répondre à cette question car c’est avant tout une affaire individuelle.
En tout cas, la rédaction de notre journal souhaite une bonne fête de la Tabaski à tous les fidèles musulmans du Mali et du monde entier.
SERGES MOHAMED
