Joutes verbales entre prêcheurs : Ce n’est pas du tout religieux

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Joutes verbales entre prêcheurs : Ce n’est pas du tout religieux
Soumaïla Dramé

Ces derniers temps, sur les antennes de radios privées, les jeunes prêcheurs ne se sont pas faits de cadeaux. Des diffamations, des attaques verbales frisantes des injures qui n’honorent pas ceux qui véhiculent la parole d’Allah. Les autorités religieuses doivent mettre un terme à ce genre de comportements des gens censés être des références.

Les prêches doivent obéir à des règles. Ce que l’on entend sur les ondes des stations privées de Bamako ces dernier temps est loin d’être des  séances de prêches religieuses. Mais plutôt une espèce de véritables campagnes d’auto-promotion et d’injures. «Mon woussoulan», baisse de prix, nous le mettons à la portée de tous».

Autrefois nous écoutions les prêches et tout tournait sur la parole d’Allah et de la vie de son Prophète Mohamad (PSL). Nous avons toujours écouté les prêches de feu Soumaïla Dramé et du Guide Ousmane Chérif Madani Haïdara, entre autres.

Et, eux, ils ne sont jamais sortis du cadre de la Religion. Ils ont eu pour mission la propagation de la parole d’Allah et cela leur a valu estime, considération, respect et célébrité tant sur le plan national qu’international. D’autres encore, et ils sont nombreux, sont sur ce sillage.

 Mais, en revanche, nous assistons depuis peu à l’avènement d’une nouvelle race de prêcheurs qui font du vrai marketing de leurs «woussoulam et médicaments traditionnels». Même s’ils se limitaient à ce commerce fondé sur la tromperie des prochains, ça aurait été compréhensif.

Mais, il y a de ces arnaqueurs qui ne cessent de tympaniser les croyants par des critiques,  pamphlets,  attaques verbales et propos injurieux de tous genres et irrespectueux. Ils se vilipendent au vu et au su des autorités religieuses.  Donc, Il est temps et grand temps de réglementer les prêches à l’échelle nationale, surtout ici à Bamako. Tout le monde ne peut pas devenir prêcheur.

Aussi, il faut savoir faire la différence entre prêches et tradi-thérapeutie.  Car, d’un côté, c’est le Coran et la Sounna, c’est la parole d’Allah qu’il y a lieu de véhiculer sagement et en haute et intelligible voix. Tandis que de l’autre côté c’est de la maitrise d’un certain nombre de vertus des arbres.

Vu la gravité de ce phénomène devenu monnaie courante dans les lieux de prêches et sur les antennes des radios privées de Bamako et même à l’intérieur, les autorités religieuses doivent s’investir pour faire arrêter tous ceux qui s’adonnent à ce genre de pratiques incompatibles avec la tradition islamique et malienne.

Ils ne doivent pas se détruire mais guider les fidèles. Nous assistons de plus en plus à de l’arnaque (avec cette affaire de faux «ouslan» là et d’agressions verbales là) et cela interpelle tout le monde.

En une fois de plus, osons-nous dire que les flèches que cette nouvelle race de prêcheurs se jette sur la place publique n’honore pas l’Islam. Alors que faire à temps opportun ? Le ministère du culte et des affaires religieuses doit règlementer dans l’immédiat.

Bara De Dara

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