La mosquée de Missira II, où officie l’imam Abou Dja’afar Mohamed Diabaté, a été le vendredi 05 octobre, de 16 heures au crépuscule, le théâtre de la célébration de la Journée d’Al-QODS au Mali. Organisée par l’Association Ahloul Baït présidée par le théologien Cheick Idriss Traoré, la cérémonie a enregistré la présence d’une foule nombreuse de fidèles musulmans, hommes et femmes.
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L’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Mali et le directeur du centre culturel islamique iranien à Bamako, Mohamed Bahaeddiny, ont également honoré de leur présence les assises.
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La journée d’Al-QODS est célébrée chaque année dans les pays musulmans et même dans ceux où les musulmans sont minoritaires, comme la France. Instituée par l’Ayatollah Khomeyni, fondateur de la République islamique d’Iran (1979), elle a lieu le dernier vendredi du mois béni du ramadan et vise un double objectif : appeler à l’unité de la oummah islamique d’une part et d’autre part à la mobilisation pour la libération du peuple martyr de Palestine séquestré de mille façons par l’Etat juif d’Israël.
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Al-QODS (la ville de Jérusalem) a des spécificités qu’elle ne partage avec aucune autre localité au monde. Située entre le 31°46’ latitude Nord et le 35°14’ longitude Est, elle occupe une position centrale sur les monts du centre de la Palestine dans l’axe nord-sud reliant la Galilée au sud de la Palestine, et elle relie plusieurs villes situées sur les montagnes de Palestine.
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Fondée par les Jébusites vers 2500 avant Jésus Christ et construite vers l’an 1800 avant J. C. par les Cananéens, conquise par David huit siècles plus tard et détruite par les Babyloniens en 587 avant J. C., Jérusalem fut successivement occupée par les Perses, les Grecs, les Romains (païens et chrétiens), les Arabes et les Turcs (musulmans). Al-QODS a ainsi connu plusieurs noms à travers l’histoire, dont le plus ancien remonte à l’époque des Cananéens. Ce nom est Ursalem, ville de la paix, sans doute en l’honneur de leur Dieu Salem qui fut pour ce peuple un Dieu de paix… Autant de péripéties historiques font d’Al-QODS (Jérusalem) une ville unique au monde en raison, notamment, du fait qu’elle abrite en son sein les trois religions dites monothéistes (judaïsme, christianisme et islam). Ce qui lui octroie une importance religieuse et spirituelle aux yeux d’un milliard de chrétiens, de plus d’un milliard de musulmans et de la vingtaine de millions de juifs à travers le monde.
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Mais Al-QODS, c’est surtout pour l’islam une terre singulièrement bénie. En effet, elle est, après la Mecque et Médine, le troisième lieu saint pour les adeptes du prophète Mohamed. En plus d’avoir été la première Qibla (direction de prière) de l’islam, elle abrite la mosquée Al-AQSA où le prophète Mohamed a fait prier l’ensemble des autres prophètes envoyés avant lui, pour ensuite entamer son célèbre «voyage nocturne» et son «ascension» vers le Dieu miséricordieux.
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Or, justement, Jérusalem et la mosquée d’Al-AQSA font l’objet d’usurpation et d’agressions ininterrompues. Quelques exemples suffisent à le démontrer.
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Le 7 juin 1967, après la guerre de six jours, le général et ministre de la défense israélien, Moshé Dayan, entrant à Jérusalem-Est proclame : «Aujourd’hui, nous entrons à Jérusalem et nous n’en sortirons plus jamais».
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Deux mois plus tard, le 15 août 1967, le général Scholomo Goren, rabbin de l’armée d’Israël, sous le prétexte des visites à la mosquée Al-AQSA, décide non seulement d’y tenir des prières juives mais aussi d’y construire une synagogue.
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Et, deux ans après, la mosquée Al-AQSA a été incendiée (le 21 août 1969), acte condamné par la communauté internationale.
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Le 30 juillet 1980, Israël adopte la loi proclamant Jérusalem comme capitale éternelle de l’Etat hébreu. Bien que condamnée par le Conseil de sécurité de l’ONU à travers la résolution n°478 du 20 août 1980 et par la conférence des Etats islamiques tenue à Fez le 20 septembre de la même année, cette proclamation israélienne est maintenue par ses auteurs.
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Comme pour narguer la communauté internationale, la Cour suprême d’Israël annonce, le 23 septembre 1992, une décision considérant la mosquée Al-AQSA bâtie sur une terre israélienne, donc propriété de l’Etat d’Israël.
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La plus spectaculaire agression contre la mosquée Al-AQSA ces dernières années est l’œuvre du général Ariel Sharon. En effet, le 28 septembre 2000, celui-ci pénètre sur l’esplanade des Mosquées Al-AQSA, protégé par 3000 agents de l’armée et de la police. Six mois après, Ariel Sharon est nommé Premier ministre d’Israël.
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Pour toutes ces raisons, l’Ayatollah Khomeyni n’a pas tort de réclamer à chaque musulman sa participation à la libération des lieux saints de l’Islam en terre de Palestine.
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Amadou N’Fa Diallo
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