Les leaders des groupements spirituels musulmans ont tenu les 24 et 25 novembre 2012, au Centre international de conférence de Bamako le 1er forum des leaders spirituels musulmans du Mali, avec comme thème : « ensemble pour un islam authentique dans un pays apaisé et unifié ». Il a regroupé plus de 3000 fidèles autour des questions brulantes de l’actualité.
Le Forum des leaders spirituels musulmans du Mali tenu les 24 et 25 novembre 2012 au CICB, a vu la présence du président du Haut conseil Islamique du Mali, Mahmoud Dicko, le guide de la Communauté des Soufis du Mali, Soufi Bilal Diallo ; le guide spirituel de l’Association Ançar Eddine, Cherif Ousmane Madani Haïdara ; le président de l’Assemblée nationale par intérim, Younoussi Touré ; le président du Comité militaire de suivi pour la restructuration des forces de défense et de sécurité de l’armée, Amadou Haya Sanogo et autres plusieurs autres personnalités politiques.
Il a permis aux leaders religieux et politiques d’échanger sur les questions brulantes de l’actualité et de dénoncer l’attitude des islamistes radicaux qui sont entrain d’utiliser la religion comme un moyen pour la reconquête du pouvoir. Il s’agit des réactions des bandits armés dans les trois régions du Nord.
A l’issu des travaux, les participants ont rappelé que l’islam est pratiqué dans notre pays il y a des siècles et le Mali a été toujours un pays de référence en matière de pratique de l’islam. Il ne serait permis à personne de venir amputer les gens, ni les bastonner pour une quelconque charia.
Pour Mahmoud Dicko du Haut conseil islamique du Mali, “c’est un devoir régalien aux leaders religieux de penser à la tenue d’une telle rencontre. Les fondements de l’islam ne sont rein d’autres que la cohésion, la stabilité, la paix et la tolérance. Mais comme tout le monde le sait ces valeurs sont menacées dans notre pays depuis les attaquants du 17 janvier dernier. Et nous, qui avons la responsabilité de restaurer ses valeurs, nous ne devons ménager au qu’un effort pour initier des rencontres du genre”.
Quant à Chérif Ousmane Madani Haïdara, “la laïcité du Mali ne date pas aujourd’hui et je ne voie au qu’un intérêt de mettre en cause ce principe. Ce que les djihadistes font n’est pas de la charia. C’est des narcotrafiquants ils utilisent la religion pour conquérir le pouvoir, ce qui n’est pas un comportement souhaitable pour un musulman”. Pour une solution définitive le Chérif exige aux autorités le sens d’écoute et d’analyse critique des faits. “La gestion du pays repose à leur responsabilité certes, mais il faut qu’ils sachent que rien ne peut aller sans tenir compte les préoccupations du bas peuple, a-t-il conclu”.
Nabila Ibrahim Sogoba
