Le président Keita qui est l’un des invités d’honneur de la rencontre, a profité de cette tribune pour détailler la situation de notre pays qui se redresse
Après le Caire où il a pris part à l’investiture du nouveau président égyptien, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, est arrivé dimanche en début soirée à Doha. Dans la capitale qatarie, le chef de l’Etat effectue une visite officielle de 72 heures comme invité d’honneur du 11ème Forum Etats-Unis–Monde musulman. Une rencontre internationale qui rassemble chaque année, les élites, les personnalités politiques, économiques et les universitaires des pays musulmans ainsi que des Etats-Unis d’Amérique en vue de promouvoir le dialogue entre l’Amérique et le Monde musulman et de servir de passerelle entre les deux parties.
Cette année, le président Ibrahim Boubacar Keita et son homologue d’Albanie, Bujar Nishani, sont les invités d’honneur du Forum qui s’est ouvert hier sous la présidence de l’émir du Qatar, Son Altesse Cheick Tamim Bin Hamed Al Tahni, en présence de son Premier ministre, Sheikh Abdullah bin Nasser bin Khalifa Al Tahni, et de plusieurs membres du gouvernement qatari.
Le chef de l’Etat est accompagné des ministres des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Moustaph Ben Barka, de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, et du Culte et des Affaires religieuse, Tierno Oumar Hass Diallo. Des personnalités de la société civile comme Aminata Dramane Traoré, Manny Ali Ansar et des responsables des manuscrits de Tombouctou participent également à la rencontre.
Renforcer les opportunités de coopération. L’Etat du Qatar abrite tous les ans, et ce depuis 2004, cette rencontre internationale entre les Etats-Unis et le Monde musulman, excepté la session de 2011 tenue, aux Etats-Unis. Initié par l’émir du Qatar et le gouvernement américain au lendemain des événements du 11 septembre 2001, en vue de promouvoir le dialogue entre l’Amérique et le Monde musulman, ce forum se veut un espace d’échange de connaissances pour promouvoir l’image d’un islam tolérant et ouvert au monde.
Cette 11ème session qui se tient du 9 au 11 juin, est organisée comme toujours par une Commission permanente d’organisation des conférences du Qatar en collaboration avec le Centre SABAN de la Brookings Institution, basée à Washington, et animée principalement par des responsables du Parti Démocrate.
Dans son intervention, le Premier ministre qatari a rappelé l’objectif de la rencontre et expliqué que « divers thèmes d’ordre politique, économique et sécuritaire feront l’objet d’exposés, donneront lieu à un débat fécond et permettront aux participants de faire des recommandations importantes à l’intention des dirigeants et des décideurs ». Il signalera que « le conflit en Syrie est aujourd’hui une préoccupation majeure du monde islamique ». Pour lui, la situation des pays du Maghreb invite à se demander si les djihadistes sont les vainqueurs des printemps arabes.
Evoquant le conflit israélo-palestinien, le chef du gouvernement qatari a indiqué que la paix arabo-israélienne est un challenge pour la communauté internationale. « L’instauration d’un Etat palestinien selon des frontières de 1967 est un impératif ainsi que la coexistence dans la diversité religieuse. Même si la totalité des Etats membres du Conseil de coopération du Golfe entretient d’excellents rapports d’amitié et de coopération avec les Etats-Unis d’Amérique, il n’en demeure pas moins que ce 11ème Forum se tient à une période cruciale de l’évolution de ce conseil », soulignera-t-il en remerciant le président Ibrahim Boubacar Keita et son homologue albanais Bujar Nishani pour avoir honoré le Qatar par leur présence à cette rencontre. Il réitérera au président Keita, l’engagement de son pays à accompagner le Mali dans ses efforts de relance.
Prenant la parole, le président albanais, Bujar Nishani, présentera son pays comme un exemple de coexistence religieuse dans la région des Balkans. « Une chose caractérise l’Albanie, c’est la coexistence pacifique que nous avons réussie entre les différentes communautés religieuses, ainsi qu’avec ceux qui ne veulent pas appartenir à une communauté religieuse», a-t-il souligné.
Très ovationné pour ses sourates du Saint Coran bien à-propos, le président Ibrahim Boubacar Keita insistera sur les multiples défis et enjeux d’un monde en perpétuelle mutation. Ce forum, indiquera-t-il, se distingue d’abord par sa doctrine originelle, à savoir une volonté partagée de bâtir un monde plus juste, plus équitable et plus sûr, en se fondant sur des analyses fouillées, documentées, diverses et pertinentes, toutes choses qui ont largement contribué à son rayonnement croissant sur la scène internationale. « En effet, cette rencontre constitue aujourd’hui un cadre idéal de dialogue politique et socioculturel, ainsi qu’un précieux instrument de promotion des principes démocratiques, des idéaux de justice, de tolérance, de solidarité, de paix et de sécurité au bénéfice du développement de la confraternité entre nos nations », a estimé le chef de l’Etat pour qui « il est important et même vital que nous poursuivions ensemble ces efforts de construction d’un monde de paix, de liberté, de justice et de sécurité ». Pour Ibrahim Boubacar Keita, « vivre ensemble dans la dignité, pourrait constituer pour nous tous un objectif majeur à atteindre. Chaque peuple serait ainsi affranchi de la terreur, de l’injustice, de la pauvreté et de la misère ».
Le Mali renait et prend son envol. Le président Keita a ensuite développé un exposé explicite et plein d’émotion sur la crise de notre pays. « Les deux tiers de notre territoire ont été occupés par des groupes irrédentistes, des terroristes et des narcotrafiquants se réclamant de l’islam. En réalité, ils étaient pour la plupart des acteurs d’une criminalité transfrontalière et transnationale », a-t-il souligné, ajoutant que « ces criminels avaient malicieusement infiltré toute la bande sahélo-saharienne faite d’une succession de fertiles oasis et de montagnes, de belles collines et vallées paisibles ». Ibrahim Boubacar Keita a expliqué que les envahisseurs ont profité de l’hospitalité traditionnelle des communautés rurales, de la pratique séculaire de la religion musulmane, pour s’installer confortablement en tissant des liens familiaux de circonstance, et parallèlement, en toute clandestinité, en développant de véritables mini industries de guerre et en multipliant des rapts de toutes sortes.
« Ce faisant, ils ont heurté la conscience nationale, humiliant nos populations et jetant sur les routes de l’exil femmes, enfants et vieux sans défense, ainsi que toutes les personnes d’une confession différente de la leur. La suite des événements aura prouvé que leur projet sordide n’était pas une croisade religieuse, encore moins un acte musulman. C’était en réalité un projet purement et simplement criminel, destiné à fédérer les actions malveillantes de bandes organisées, sans foi ni loi », a fustigé le président Keita pour qui l’intention des groupes armés était de faire de notre pays, un centre névralgique de la criminalité organisée, fondée, entre autres, sur le terrorisme, le trafic de drogue, de stupéfiants, d’armes et même d’êtres humains. « On ne peut concilier le commerce de ce genre, le trafic de drogue et de stupéfiants, la criminalité transfrontalière d’un côté, et les principes de l’islam de l’autre. Cette alliance entre la mauvaise foi et les barres de cocaïne ne sauraient être l’islam, notre islam », a-t-il martelé.
Le président de la République a ainsi attiré l’attention des participants sur la menace terroriste dans notre sous-région. « Cette aventure criminelle s’est passée au Sahel, au Mali en particulier. Mais elle pourrait, demain, déborder vers l’Afrique du Nord, du Centre et de l’Est où des signes de manifestation sont déjà patents. Dans un avenir pas très lointain, du fait de la mondialisation du crime, elle pourrait aisément se retrouver dans le Golfe arabo-persique », a prévenu le chef de l’Etat qui a ajouté que l’Europe n’est pas épargnée car elle reçoit déjà ses fils, partis faire le djihad en Syrie. L’Amérique non plus n’est pas à l’abri.
« Il ne nous parait nullement compatible de se dire croyant musulman et se livrer au commerce des humains avec pour objectifs de monnayer leur vie, d’en faire des otages et d’accepter d’abattre froidement son semblable. Le musulman ne peut pas semer la discorde, ni la division, ni la haine entre ses semblables, encore moins prendre du plaisir à verser le sang d’autres humains », a-t-il analysé tout en prônant une conjugaison des efforts de la communauté internationale pour apporter une réponse adéquate à cette menace.
Le président Keita insistera aussi sur le fait que le Mali a été et demeure une terre d’islam. « Ces agresseurs d’un autre âge nous ont causé un tort immense allant jusqu’à semer le doute dans l’esprit de ceux qui sont nés dans l’islam et qui, des générations durant, ont été pétris de valeurs vraies musulmanes », a-t-il décrit. Pour lui, l’irruption violente en 2012 sur la scène religieuse de ce type d’islam a été pour beaucoup de nos compatriotes un choc, voire un traumatisme, d’où la nécessité d’une analyse approfondie et d’un débat doctrinal sur la forme de pratique de l’islam dans notre pays. « Cela nous paraît d’autant plus utile que l’islam, le nôtre, c’est celui du juste milieu », a-t-il soutenu.
Le président Keita s’est réjoui aussi du soutien actif de la communauté internationale dont a bénéficié le Mali dans son combat pour le respect de la dignité, le respect de notre souveraineté et de l’intégrité territoriale, le respect de la forme laïque et républicaine de l’État. La communauté internationale, s’est félicité le chef de l’Etat, a noté « les prémisses d’une menace gravissime pour la région du Sahel, pour le continent africain et même pour la sécurité internationale. C’est le lieu d’exprimer la profonde gratitude du peuple malien pour tous les frères et amis qui sont venus au secours ».
Ibrahim Boubacar Keita a rappelé qu’une étape significative a été franchie avec l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU des résolutions autorisant le déploiement des forces militaires internationales au Mali. « Elles établissent les bases de la légalité internationale dont certains de nos amis avaient besoin pour nous aider efficacement à libérer notre pays. La situation au Mali s’est aujourd’hui nettement améliorée et le pays se remet progressivement, par la grâce de Dieu et avec le soutien de la communauté internationale, de la grave crise sans précédent », a-t-il indiqué en réitérant l’engagement de notre pays à poursuivre les efforts de paix et réconciliation déjà engagés. « Le Mali, conclura-t-il, renait et reprend son envol. »
Envoyée spéciale
D. DJIRE
Malgré tout ce que l’empire du Ghana fut pour l’honneur de l’identité de l’homme Africain ces maudits et laches maliens l’ont transformé en pays islamique on comprend alors l’origine de la malédiction et des malheurs qui frappent le Mali ce peuple est un peuple MAUDIT par nos illustres ancetres Africains vous les maliens vous resterez maudits jusqu’à la fin du monde vos enfants seront égorgés comme des moutons vos femmes seront violées sous vos yeux votre pays sera toujours un pays de mendiants la divinité Allah arabe dont vous adorez est une divinité de malheur et misère
Va boire le reste de ton Whisky au lieu de débiter des so-ttises.
WHISKY je suis parfaitement d’accord avec toi, la divinité Allah est réellement une divinité satanique qui ne procure que des malheurs à l’humanité
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