Dans le cadre de ses activités, le Bureau de l’Association Mondiale pour l’Appel Islamique au Mali (AMAI) a organisé du 15 au 17 février, une session de formation à l’intention des imams et prédicateurs maliens à son siège à Hamdallaye ACI 2000. La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Thierno Diallo, ministre des Affaires Religieuses et du Culte, en présence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade de la Libye au Mali, du Directeur de l’AMAI et de plusieurs autres invités.
«Une nouvelle vision pour réactiver et mieux coordonner le travail islamique au Mali». C’est le thème de la formation sur laquelle les lampions se sont éteints lundi dernier. Derrière cette formation initiée par l’AMAI, se cache la volonté de ses dirigeants et des organisations islamiques maliennes de combattre le terrorisme en vue d’instaurer une Islam authentique au Mali. La Libye et le Mali sont plus que jamais décidés à combattre le terrorisme: «pour y arriver, il faut passer par la formation des imams et prédicateurs aux préceptes de l’Islam authentique», a fait remarquer le Directeur de l’AMAI, Nasr Khalifa dans son adresse aux participants.
Depuis plusieurs années, la Libye est engagé aux côtés des autorités maliennes et organisations islamiques dans le rayonnement de l’islam à travers la formation des imans et la prise en charge d’une indemnité mensuelle de plus de 500 imams à travers le Mali.
La récente crise n’a pour autant pas découragé le bureau de l’AMAI à Bamako dans la réalisation de ses différentes missions. Ce qui fera dire au ministre des Affaires Religieuses et des Cultes, M. Thierno Diallo que «malgré la crise, la Libye soutient le Mali». Cette relation entre les deux pays dit-il, doit être redynamisée afin que soient mis les terroristes hors d’Etat de nuire.
Au total, 70 imams et prédicateurs maliens dont 20 femmes de la Cellule féminine de l’UJMMA ont bénéficié de cette formation qui n’est pas la première du genre. Elle intervient après celles financées par le bureau de l’AMAI dans les Région de Sikasso et Ségou plus le District de Bamako. L’on se rappelle que le bureau de l’AMAI avait formé en 2013, près de 100 imams et prédicateurs maliens.
Cheick Mohamed MACKI BAH, Président de l’AMCECI (Association Malienne pour la Concorde, la Culture et l’Education Islamique) non moins Président de l’UJMMA regrette le contexte dans lequel se fait la prêche aujourd’hui au Mali : «n’importe qui fait la prêche. Cela est dû au chômage des jeunes arabisants qui ne sont pas pris en compte dans le programme d’emploi élaboré par le gouvernement malien. Le gouvernement n’a pas une véritable politique d’emploi prenant en compte l’insertion des jeunes arabisants. Nous sommes des laissés pour compte», explique-t-il.
Coumba dite Yaye KANTE