Fixation des dates des fêtes religieuses : La restauration de l’autorité de l’Etat réaffirmée

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Les travaux du Forum national sur l’observation du croissant lunaire ont pris fin le mercredi 6 juillet au CICB en présence du ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, de ses collègues de la Sécurité intérieure et de la Communication, des gouverneurs de région et des préfets de cercle ainsi que des leaders religieux. Il a été convenu que toute la communauté musulmane puisse jeûner et fêter conformément aux dates indiquées. La restauration de l’autorité de l’Etat pour le respect des dates fixées par la Commission nationale d’observation du croissant lunaire a été également réaffirmée.

C’est une batterie de résolutions qui a sanctionné les trois jours de travaux des 237 participant au Forum national sur l’observation du croissant lunaire. Toutefois, en raison de l’importance du mois lunaire en islam et de la non-utilisation de la voie hiérarchique dans la transmission de l’information par les témoins occulaire du croissant lunaire à l’occasion des fêtes religieuses, les participants se sont engagés à faire une large diffusion des conclusions des travaux du Forum dans leurs localités respectives et de travailler à la sensibilisation de la communauté musulmane à la question de la détermination du début du mois lunaire.

Par ailleurs, en raison de la récurrence des problèmes liés à l’observation du croissant lunaire et en raison du fait que la célébration par les musulmans des fêtes religieuses à des dates différentes constitue une menace pour l’unité de la communauté musulmane, le Forum a recommandé l’extension du travail des commissions d’observation de la lune aux 12 mois de l’année, la prise en charge du fonctionnement desdites commissions et la prolongation des séances de la Commission nationale d’observation du croissant lunaire à des heures tardives de la nuit. Cela à l’occasion de la fixation du début et de la fin de Ramadan. Le Forum a en outre recommandé le privilège de l’ORTM comme premier médium de l’annonce de la décision de la Commission nationale d’observation du croissant lunaire. Toute structure de communication qui enfreint cette règle devra s’exposer à des sanctions. Le Forum a été clair pour réaffirmer sans ambages la restauration de l’autorité de l’Etat pour le respect des dates fixées par la Commission nationale d’observation du croissant lunaire.

Le président du Haut conseil des collectivités, Mahmoud Dicko, a invité les participants à faire une large diffusion des résolutions sorties de ce Forum afin qu’elles suscitent l’adhésion de la majorité des fidèles musulmans. Quant au deuxième vice-président de la même institution, Chérif Ousmane Madani Haidara, il invitera l’ensemble des fidèles musulmans du  pays à faire preuve de cohésion et de solidarité. Avant de les exhorter à une stricte application des recommandations du Forum sans esprit partisan.

Le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, général Kafougouna Koné, dira pour sa part que le respect desdites recommandations s’applique sans exception à tous. Auparavant, il a tenu à préciser que cette batterie de  recommandations sont réalisables à la seule condition que son contenu soit accepté par tous. Son respect, ajoute t-il, dépend du respect que nous avons les uns pour les autres.

Kafougouna Koné a aussi annoncé la tenue, tous les mois, d’une rencontre réunissant son Cabinet et les membres de la Commission nationale d’observation du croissant lunaire pour faire l’état des lieux.

Vivement donc la fin de la cacophonie!

Abdoulaye DIARRA

 

3e Rencontre inter-religieuse islamo-chrétienne ce samedi à Bamako

Plus de 300 participants attendus pour parler de la paix

Le président de l’Association malienne pour la paix et le salut (AMPS) Imam Mahamadou Diallo a toujours dénoncé les violences qui existent entre les communautés religieuses à travers le monde.  Raison pour laquelle, depuis trois ans, il organise la rencontre interreligieuse pour la paix dans le monde. L’édition de cette année se tiendra du 9 au 10 juillet au cinéma Babemba et aura pour thème : "Formation, éducation pour la paix".

Cela fait trois ans que l’AMPS et ses partenaires (les ambassades de Danemark, des USA et d’Espagne) organisent ce forum qui a pour but de renouveler solennellement l’engagement des croyants de toute religion à vivre leur propre foi religieuse au service de la cause de la paix. Durant ces deux jours de rencontre, plus 300 dirigeants religieux du monde entier sont attendus, ce week-end, à Bamako pour participer et prier pour la paix. Quatorze pays africains ont confirmé leur participation à cette rencontre. Au cours de laquelle, plusieurs sous-thèmes seront développés. Il s’agit, entre autres, du  dialogue interreligieux et de la cohabitation pacifique.

Le président de l’AMPS, Imam Mahamadou Diallo, l’initiateur de la rencontre d’affirmer: "Le dialogue inter-religieux est donc devenu, si je peux m’exprimer ainsi, un phénomène de mode  dans la mesure où, pour des raisons que nous connaissons tous, les religions font désormais partie du dialogue public ou plutôt les croyants, car ce ne sont pas les religions qui dialoguent, mais leurs adeptes. Or, bien souvent, ceux qui pratiquent ce dialogue n’ont pas une idée très précise de sa nature et de son but".

Avant d’ajouter que le dialogue inter-religieux repose sur des rapports de confiance entre adeptes de religions diverses en vue de se connaître, de s’enrichir mutuellement et de considérer comment ensemble coopérer au bien commun. "Il ne s’agit pas de renoncer à sa propre foi. Il s’agit de se laisser interpeller par les convictions d’autrui, d’accepter de prendre en considération des arguments différents des miens ou de ceux de ma communauté. Dieu est à l’œuvre en tout homme, quelle que soit sa religion." a-t-il ajouté.

"Chacun doit respecter le pluralisme. D’où cette philosophie  en trois points, qui présidera probablement à la prochaine rencontre : d’abord les croyants doivent prendre conscience du contenu de leur foi puis ils doivent être conscients que la personne qui est à nos côtés, à laquelle nous devons nous confronter, est un croyant et mérite le respect, la compréhension, la liberté d’expression. Enfin, chacun doit respecter le pluralisme, devant être conscient que Dieu est à l’œuvre en tout homme" a déclaré le président de l’AMPS, Imam Mahamadou Diallo.          

   Bandiougou DIABATE

 

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