célébration de l’Achoura au Mali : Les Maliens étaient de la fête

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Achoura, dérivé de “achara”, qui signifie dix, correspond au dixième jour du mois de Muharram, premier mois de l’année musulmane. De l’islam sunnite à l’islam chiite en passant par le Maghreb, Achoura est vécue différemment. Jeûne, fête ou commémoration, chacun marque à sa façon ce jour, explique le président du Haut conseil islamique, El hadj Mahmoud Dicko, que nous avons approché.

 

A l’instar des autres pays musulmans du monde, le Mali a célébré le 10 Muharram, l’Achoura. Pour en savoir plus sur la signification de cette fête musulmane, nous avons approché l’imam Mahmoud Dicko. Pour lui,  l’Achoura est une fête musulmane au dixième jour du mois de Muharram, le premier mois du calendrier islamique, l’Achoura a une origine qui remonte à la sortie d’Egypte des enfants d’Israël.

A l’en croire, le nom de cette fête vient du nombre 10, se dit عشرة (‘asharah) en arabe. Il s’agit de deux jours de jeûne calqués sur le jeûne de Yom Kippour de la religion judaïque institué le 10 du septième mois. Depuis l’introduction du jeûne du ramadan, quelques années après, ce jeûne est devenu facultatif et l’événement est aujourd’hui l’occasion de deux jours de jeûne purificateurs dans le monde musulman, explique-t-il.

Plusieurs événements concourent à la célébration de ce jour, poursuit-il, l’accostage de l’Arche de Noé ou Adam quittant le paradis céleste, la libération de l’Egypte des griffes du pharaon par le prophète Moïse, la commémoration du massacre de l’imam Hussaïn, petit-fils du prophète Muhammad (PSL), et de ses partisans par le califat omeyyade. Commençant le 10 de Muharram, le deuil se poursuit quarante jours jusqu’au jour d’Arba‘ïn.

Le 10 Muharram, l’Achoura

Pour comprendre le sens d’Achoura, il faut remonter à l’an 622, lorsque Mohammed et ses disciples, ayant quitté la Mecque, arrivent à l’oasis de Yathrib (la future Médine). Une des 3 tribus qui étaient installées dans l’oasis était juive, et le jour de l’arrivée de Muhammad cette tribu célébrait le Yom Kippour, jour de l’Expiation ou du Grand pardon.

Ce jour-là, les Israélites observent un jeûne absolu et ne travaillent pas, car ils font mémoire et demandent pardon à Dieu d’avoir adoré le “Veau d’or” au cours de l’Exode. Ce jour-là également, le peuple hébreu demande pardon à Dieu pour tous les péchés commis, à l’égard de Dieu et des autres, au cours de l’année écoulée. Muhammad (SAW) conseille alors à ses compagnons de jeûner : “Dieu remet les péchés d’une année passée à quiconque jeûne le jour d’Achoura”.

Toutefois, 2 ans plus tard, lorsque le mois du ramadan est révélé, le jeûne de Achoura devient recommandé mais non obligatoire, à condition de jeûner deux jours – dont Achoura – pour se différencier du judaïsme. Les musulmans considèrent donc Achoura comme un jour de jeûne.

Outre les prières et le jeûne, explique l’imam Dicko, la célébration d’Achoura est également remarquée dans notre société où les neveux se rendent chez leur oncle maternel pour être récompensé au bout de la journée. Elle est aussi fêtée à travers des visites de courtoisies entre proche-parents.

Ben Dao

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Putain!!!
    Je serais d’avis que si un jour, on devait habiter la planète Mars…il devrait y avoir des panneaux…grands comme çà… sur le trajet de vol…sur lesquels, il serait aussi visibles que le nez au milieu de la figure, des mentions: interdit à la réligion…interdit aux mosquées, interdit aux synagogues, interdit aux églises, interdit aux temples 😆 😆 😆
    Surtout pas de prêches car on serait tout près de DIEU,lui-même, là-bas 😆 😆 😆

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