Chaque année, la communauté chrétienne célèbre, à Kita dans la région de Kayes, l’arrivée du christianisme en terre malienne. A cette occasion, de milliers de pèlerins convergent dans cette ville « sainte ». Ils arrivent à bord de véhicules comme à pied pour célébrer la vierge Marie, mère du Christ. Cette 48è édition du pèlerinage, organisée du 23 au 24 novembre, était conduite par le « Chef de famille de l’Eglise catholique au Mali », Son Eminence Cardinal Jean Zerbo, et par sa voix, l’archidiocèse de Bamako a porté je cite : « Le cri de de tout un peuple désemparé » au sanctuaire Martial de Kita. Le thème retenu était « Avec Marie pour un Mali nouveau ».
Après le diocèse de Kayes pour diriger la 47è édition du pèlerinage chrétien de Kita, c’était cette année, c’était le tour de l’archidiocèse de Bamako de conduire la célébration de la 48è. Ainsi sous la conduite de son « Chef de famille », Son Eminence Cardinal Jean Zerbo, et par sa voix, l’archidiocèse de Bamako a porté je cite : « Le cri de de tout un peuple désemparé » au sanctuaire Martial de Kita. Le thème retenu pour cette année, « Avec Marie, un Mali nouveau », en dit long sur les préoccupations que les chrétiens du Mali partagent avec l’ensemble de leurs concitoyens. En présence de nombreux officiels et surtout du ministre du Culte et des Affaires religieuses, Thierno Hass Diallo, l’archevêque de Bamako a indiqué avec force qu’il s’agit avant tout de « Construire un Mali nouveau avec des citoyens au cœur Transformé ». Pour ce faire, il est indispensable de disposer d’un climat politique et social apaisé.
L’espoir est permis quand on sait qu’un musulman pratiquant a marché de Kati à Kita avec ses frères chrétiens pour témoigner que le vivre ensemble n’est pas un slogan creux au Mali. L’espoir se renforce aussi à la lecture de la lettre que l’honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’Opposition à l’Assemblée nationale, a envoyée aux responsables de l’Eglise catholique à l’occasion du pèlerinage. Ces faits, apparemment anodins, sont plutôt rassurants pour le Mali nouveau que nous devons construire ensemble.
Pour rendre accessible tout le message de l’archevêque, rien de tel qu’une chorale géniale et inspirée qui a apporté le salut de toutes les ethnies qui cohabitent depuis des lustres dans cet immense pays. L’artiste-musicien est le messager dont la voix porte le plus loin, touche le plus de cœurs dans un pays où la tradition orale joue un grand rôle. Mention spéciale à cette chorale qui a su égrener, à travers ses chants, toutes les préoccupations d’un peuple qui souffre, préoccupations déposées aux pieds de Marie, la mère exemplaire.
Vivement le prochain pèlerinage sous la conduite du diocèse de Sikasso, dans un Mali nouveau, avec des citoyens au cœur Transformé, dans un climat politique et social apaisé !
Nando Source :
Le Pélican