Récemment relevé de son poste de Président directeur général de la Pharmacie populaire du Mali (PPM), pour incompétence, Dr. Moussa Sanogo a improvisé un conseil d’administration qu’il a été incapable d’organiser depuis deux ans. Les administrateurs ont boudé la salle au motif qu’il n’a plus les compétences de convoquer un conseil après la nomination d’un nouveau PDG.
Depuis sa nomination en juillet en 2017, le président directeur général de la pharmacie populaire du Mali, Dr. Moussa Sanogo, s’est fait distinguer par sa mauvaise gestion et ses multiples décisions impopulaires. Les travailleurs reprochaient également au tout-puissant PDG de transformer la structure en mine d’or.
Face au refus de certains cadres de cautionner ses agissements, le PDG a entamé une série de mutations et de nominations arbitraires. Dans ce contexte, il a injustement relevé le directeur des finances et de la comptabilité et le chef de division de la comptabilité de leurs fonctions, sans aucun motif valable, en violation de l’article 5 de l’accord d’établissement qui existe depuis plusieurs années entre le syndicat et la direction de la PPM.
Face à cette situation qui risquait de mener la PPM à la faillite, les travailleurs ont pris les devants en réclamant le départ immédiat de leur président directeur général. Ils ont initié des sit-in de plusieurs jours. Ces agents de la direction générale ont été rejoints par les représentants régionaux de la PPM dans les différentes régions du pays.
Ces cadres sont venus apporter publiquement leur soutien à leurs collègues dans leur noble lutte de «libération». Le refus de Dr. Moussa Sanogo de démissionner s’est heurté à celui des agents de travailler depuis plusieurs mois. Un blocage s’était alors installé au sein de la PPM.
Finalement, le PDG a été relevé de son poste, il y a deux semaines. Au lieu de préparer la passation, il a improvisé un conseil d’administration la semaine dernière. Et pourtant, il a été incapable de le tenir depuis deux ans. Du coup, les administrateurs ont désavoué cette initiative au motif qu’il n’est plus habilité à convoquer un conseil d’administration.
Selon nos sources, l’objectif de ce conseil d’administration était de boucher des trous de malversations pour éviter d’être inquiété en cas d’audit. Peine perdue, l’audit aura bien lieu et la lumière sera faite sur ses deux années de gestion catastrophique. Il demeure le PDG le plus détesté par les agents et le pire que la PPM n’ait jamais eu.
Y. Doumbia