La plénière sur la relecture de la charte de la transition s’ouvre ce lundi Bamako au Conseil National de la Transition. Mais l’absence de débat autour du délai de la transition suscite des interrogations au sein du consortium des organisations de la société civile ‘’ la synergie 22’’.
Le Président de la transition a convoqué une session extraordinaire du Conseil National de Transition (CNT), depuis le 04 février dernier, autour des projets de loi portant « révision de la charte de la transition, relecture de la loi électorale et celui portant création de la police territoriale ». Le vote de cette nouvelle charte de la transition a débuté ce lundi, sans que l’on puisse permettre aux conseillers de l’organe législatif de la transition de se prononcer sur le délai. Le silence sur cette question ne passe pas inaperçu au sein de la Synergie 22.
Devant la presse, le week-end passé, les responsables de ce consortium d’observatoire des élections et la bonne gouvernance disent constater le retrait des autres projets de loi de l’agenda du CNT à l’exception du projet de révision de la charte de la Transition qui, du reste, ne spécifie aucun délai pour la prolongation. La synergie 22 insiste sur la nécessité d’un dialogue entre les autorités de la transition et le reste de la classe politique sur les réformes politiques, électorales et institutionnelles et du délai de la transition. « Les Maliens ont le droit de savoir quelle durée sera introduite dans la nouvelle charte de la transition », martèle le Dr Ibrahim Sangho, porte-parole de la synergie, qui recommande que la durée de la transition soit décidée de façon consensuelle avec le reste de la communauté internationale.
Cette organisation de la société civile a également évoqué la préoccupation du cadre d’échanges des partis et de regroupements politiques pour une transition réussie qui, selon la synergie 22, « a réitéré à l’endroit des autorités actuelles de la transition son exigence concernant la mise en place dans les meilleurs délais d’une transition neutre avec un programme clair, centré sur le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, l’apaisement du climat sociopolitique, le renforcement de la relation entre notre pays avec ses partenaires et le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal à travers l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes ».
Sans le mentionner dans le projet de texte portant relecture de la charte de la transition, le gouvernement Malien a dévoilé un mécanisme de dialogue, entamé avec la CEDEAO et la communauté internationale sur l’adoption d’un chronogramme électoral assorti d’un délai de la transition. La proposition d’un chronogramme raisonnable et acceptable demeure la condition sine qua non pour la levée des sanctions infligées au Mali. Pour ce faire, la synergie recommande aux autorités de la transition d’instituer un cadre de dialogue avec les acteurs politiques, la société civile et la CEDEAO pour que la levée des sanctions soit effective. Elle demande également que le retour à la normalité constitutionnelle soit une préoccupation majeure partagée et un chronogramme consensuel clair, précis et réaliste soit publié pour définir les élections de fin de transition.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Que la synergie 22 ou la synergie apatride aille se faire fouttre, tous des marionettes de la France! Malankolon denw ani faso mandjugu denw!
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