Réinsertion sociale des sourds muets : Abdoulaye Cissé président de l’association des coiffeurs en fait son combat

0

Un handicap ne saurait empêcher un individu de s’intégrer dans la société. C’est ce qu’Abdoulaye Cissé, président de l’association des coiffeurs a compris. Pour concrétiser son initiative, il a décidé  d’assister des sourds muets. Aussi, il a décidé de prendre en charge  40 jeunes sourds-muets sur un total de 80 jeunes  pour les former dans les techniques de la coiffure, en hygiène, en esthétique et en soin corporel. Au-delà de la formation des sourds –muets, il a décidé d’associer  40 jeunes du centre de réinsertion de Bollé et 20 du village SOS de Sanankoroba.  La formation doit durer 6 mois au bout de laquelle ces jeunes pourront apprendre à vivre à la sueur de leur front. Au centre d’apprentissage de Quinzanbougou nous avons assisté à  une séance d’apprentissage des sourds muets. Avant de commencer à coiffer Abdoulaye Cissé les a appris le processus de nettoyage des outils de travail pour que le client ne soit pas infecté. Il s’agit de laver  les rasoirs avec de l’eau de javel, de désinfecter les tondeuses…

Ce qui est surprenant ce qu’au bout de quelques minutes, ils sont parvenus à coiffer des clients. Toute chose qui a émerveillé les représentants du FAFPA et du ministère de l’Education. Selon, Abdoulaye Cissé, ces jeunes viennent de passer à peine un mois  à apprendre la coiffure.  C’est en 2010 qu’Abdoulaye Cissé  a affirmé qu’il a eu l’idée de créer un centre d’apprentissage en coiffure à Kalaban-Coura. A l’en croire, il s’agit de valoriser le métier de la coiffure pour qu’elle puisse nourrir son homme. Pour que la formation puisse se faire dans des conditions idoines  le centre a sollicité l’appui de ‘’Swiss contact’’, ‘’d’handicap international’’, de l’Apej.  Cette dernière a appuyé la formation en fournissant du matériel. Mais, c’est  surtout le FAFPA qui  a fait preuve d’intéressement,  à travers son directeur général Albachar Touré. Lors de cette cérémonie de démonstration le représentant du FAFPA,  Mr Daou s’est dit émerveillé, il a d’ailleurs affirmé que sa structure accompagnera cette heureuse initiative. La représentante du ministère de l’éducation a indiqué que  cette initiative enlève une épine  sous le pied du département car après le DEF les sourds-muets ne sont plus orientés ils sont obligés de quémander. Elle de rassurer que son département accompagnera  Abdoulaye Cissé.  Le député de la commune V l’honorable Moussa Timbiné pour sa part dira  qu’il mettra tout ce qu’il peut à la disposition du centre pour que  ces jeunes participent à l’édification du Mali. Faut-il le noter il ya environ 6000 coiffeurs à Bamako. Pour combien de clients ?

Badou S. Koba              

Commentaires via Facebook :