Le jeudi 11 octobre 2018, a été projeté, au Ciné Magic Babemba de Bamako, l’avant-première du film “Regret”, réalisé par Oumar Almahmoud Maïga. Ce film entre dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière. Produit en langue sonrhaï, il est le fruit d’une collaboration entre l’ambassade du Royaume des Pays-Bas et le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, de l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, Jolke Oppewal, et de plusieurs autres diplomates accrédités dans notre pays.
Le film “Regret” retrace l’aventure de dix-sept jeunes Africains qui, comme pour de milliers avant eux, est devenue une mésaventure cauchemardesque. Les sirènes de l’Europe du bien-être sont toujours tentantes pour une jeunesse africaine désabusée par des politiques de développement pas toujours à leur avantage.
Ce film nous mène sur le chemin de la migration clandestine qui mine l’Afrique et la vide de son avenir, qui est sa jeunesse. C’est surtout l’histoire du menuisier Kouakou et du maître d’école Mohamed Kalifa de Kumasi (Ghana), du taximan Moutalib de Kano (Nigeria), de l’homme d’affaires Youssouf de Bamako (Mali), tous sans une vie acceptable et honorable, mais ayant succombé à la tentation de partir pour mieux gagner.
Un seul survivra pour raconter l’enfer de la soif, de la faim, des vents de sable chauds, des braquages et surtout de la mort atroce des compagnons. Au-delà de la fiction, le film “Regret” rappelle aux jeunes les dangers qu’ils encourent en tentant de gagner l’Europe par la voie irrégulière, de part et d’autre part, aux dirigeants africains, la nécessité de combattre le fléau de la migration clandestine, qui fait des milliers de morts, surtout parmi les jeunes, chaque année.
Pour Jolke Oppewal, ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Mali, ce film contribuera à la sensibilisation dans la lutte contre la migration irrégulière. Il a dit espérer, qu’un tel film va dissuader les jeunes qui s’aventurent dans la voie de migration irrégulière. Il a assuré le gouvernement du Mali de l’accompagnement de son pays dans cette lutte.
Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, a félicité le réalisateur pour cette belle initiative, tout en déclarant être confiant que ce film contribuera à sauver des vies. Aux dires du ministre Sangaré, ce film entre dans le cadre du volet sensibilisation de la Politique nationale de migration (Ponam), qui traduit la volonté des plus hautes autorités du Mali, de combattre la migration irrégulière.
Il a remercié le Royaume des Pays-Bas pour leur accompagnement, à travers un financement de 325 millions de F CFA pour une durée de 15 mois pour lutter contre le fléau. Selon lui, le film sera traduit très bientôt dans plusieurs langues nationales comme le bamanakan, le soninké, le peul et en anglais afin de toucher une large frange de la population.
Ousmane Daou