Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré a pris part le vendredi, 30 juillet dernier à la 1ère réunion du Comité régional de pilotage du Projet de stabilisation de la région du Liptako-Gourma à Ouagadougou.
Les travaux de cette première réunion du Comité régional étaient placés sous la présidence du représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement du Burkina Faso. Cette première réunion à laquelle a participé le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau du Mali, Lamine Seydou Traoré, aux côtés de ses collègues du Niger et du Burkina Faso se déroule dans un contexte particulier dû aux contraintes liées à la pandémie de la Covid-19 et à l’insécurité dans la zone des trois frontières qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’objectif de la réunion de Ouagadougou est de développer et mettre en alternance des approches innovantes susceptibles de contribuer substantiellement à les juguler.
De nombreuses grandes personnalités et des invités de marque étaient présents à l’ouverture de la réunion de Ouagadougou, notamment les chefs de Délégation/Ambassadeurs de l’Union Européenne au Burkina Faso, en République du Mali et en République du Niger; le Représentant de l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne au Burkina Faso ; le Coordonnateur du Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Programme des Nations Unies pour le Développement ; le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ; le Secrétaire exécutif par intérim de l’Autorité de Développement Intégré des Etats du Liptako-Gourma ; le Coordonnateur du Hub sous régional du PNUD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; les représentants des Partenaires techniques et financiers (PTF) et les experts des Etats membres et du Secrétariat exécutif de l’Autorité de Développement Intégré des Etats du Liptako-Gourma.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement du Burkina Faso a souligné que l’importance pour l’Autorité de Développement Intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) et ses Etats membres, n’est plus à démontrer. “Notre présente réunion se tient dans un contexte où nos trois (3) Etats sont confrontés à des défis sécuritaires sans précédent dans certaines de leurs zones et singulièrement, celles de la Région du Liptako-Gourma appelée également -Zone des trois frontières particulièrement-qui continue de retenir l’attention de nos Gouvernements en particulier et de toute la Communauté Internationale en général ». A-t-il souligné.
Il a également profité de l’occasion pour remercier les PTF qui soutiennent les trois (3) Etats membres ainsi que l’Organisation sous régionale commune en ces moments difficiles que traverse la région centrale du Sahel, notamment le Système des Nations Unies.
Dans même optique, il a salué l’adoption de l’initiative conjointe ALG/PNUD d’élaborer et de mettre en œuvre un mécanisme de stabilisation dans la Région du Liptako-Gourma. Aussi, le Conseil des ministres statutaire de l’ALG, lors de la tenue de sa 57ème Session ordinaire, le 21 mai 2021 à Ouagadougou, a-t-il réitéré l’engagement des Etats membres à accompagner l’initiative, instruisant le Secrétariat exécutif de poursuivre les consultations avec le PNUD sur les conditions et modalités de mise en œuvre du projet et affirmant son soutien à la mise en œuvre du mécanisme de stabilisation dans la RLG tout en s’engageant à l’accompagner sur le plan sécuritaire.
Rappelons qu’auparavant, les experts des Etats respectifs et ceux du Secrétariat exécutif de l’ALG avaient planché trois (3) jours durant sans relâche sur différents points sur lesquels la réunion du jour était amenée à statuer notamment, l’état d’avancement du processus d’élaboration et de mise en œuvre du mécanisme régional de stabilisation de la région du Liptako-Gourma ; un projet de règlement portant création, composition, attributions et fonctionnement du Comité régional de pilotage du projet de stabilisation de la région du Liptako-Gourma.
Il est attendu de cette première grande réunion contextuelle des orientations pour une mise en œuvre accélérée du Projet de stabilisation et un lancement officiel du mécanisme qui a démarré vers la fin de l’année 2020 par une phase pilote.
La crise multidimensionnelle dans le Liptako-Gourma, nécessite donc une résolution collective des Etats membres, car elle n’est pas à la portée de chacun d’eux pris individuellement eu égard à sa dimension transfrontalière.
Bréhima DIALLO