L’Agence nationale d’assistance médicale a organisé hier une journée d’échanges et d’informations des conseillers nationaux sur le régime d’assistance médicale (RAMED). Deux interventions ont marqué l’ouverture. Le discours du président du Haut conseil des collectivités et celui du ministre de la Santé, représentant son homologue en charge du développement social et de l’action humanitaire
Dans le cadre de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement et conformément à sa volonté d’atteindre la politique de protection sociale, notre pays a entamé depuis plusieurs années une vaste reforme visant à mettre en place une assurance maladie universelle. La politique d’assurance maladie du Mali repose sur trois axes majeurs : l’Assurance maladie obligatoire, les Mutuelles de santé et le Régime d’assistance médicale dont l’objectif est d’assurer la prise en charge médicale totale des personnes indigentes. A l’ANAM, on est conscient que la mise en œuvre d’un tel régime passe par l’engagement de tous les acteurs notamment les collectivités territoriales. D’où l’organisation du présent atelier.
Dans son discours de bienvenue, le président du Haut conseil des collectivités, Oumarou Ag Ibrahim, a indiqué que la mise en route de la politique d’assurance maladie obligatoire contribue au renforcement des politiques et programmes initiés par le gouvernement en faveur de la lutte et la réduction de la pauvreté. A le croire, cette politique s’inscrit dans le droit fil des missions constitutionnelles du Haut conseil des collectivités, centrées sur l’amélioration de la qualité de vie des citoyens à l’intérieur des collectivités. Le président de donner l’assurance que les collectivités sont partie-prenantes de cette démarche novatrice. “Je vous donne la certitude que les conseillers nationaux seront de véritables relais pour démultiplier ses bienfaits et promouvoir davantage la solidarité à travers le pays“, a-t-il rassuré.
Bien qu’appréciant la création de l’ANAM et partageant ses objectifs, le Haut conseil des collectivités, en sa qualité de représentation nationale des collectivités territoriales, son président a regretté le fait que son avis n’ait pas été requis par le gouvernement conformément aux dispositions de la Constitution. Pour le ministre de la Santé, Soumana Makadji, cette initiative de l’ANAM est à saluer. Car, elle est consacrée à l’une des plus importantes réformes conçues par l’Etat malien dans le domaine de la protection sociale. Espérant que cet atelier va combler toutes les attentes pour une appropriation effective de l’ANAM par toutes les collectivités, le ministre a souhaité qu’au sortir des travaux, les propositions et suggestions des participants vont aplanir les difficultés auxquelles l’ANAM est actuellement confrontées.
Soumaila GUINDO