Regard sur le monde : circuler à Bamako, un vrai méli-mélo

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La circulation routière à Bamako est une jungle parfois inextricable où se mêlent bruits de klaxons, sirènes assourdissantes, grondements de moteurs, injures, cris des conducteurs et parfois bagarres entre les usagers.

Ceci est dû au fait que l’incivisme et l’indiscipline des uns et des autres est total sur la route. Personne ne respecte personne. Pis, personne ne respecte le code de la route.

Le summum de tout cet incivisme se remarque surtout chez les motocyclistes qui sont impliqués dans 90 % des accidents de la circulation. Ils roulent sur les trottoirs et les terrasses au bord de la route. Ils roulent à tombeau ouvert sans se soucier ni de leur propre vie, ni de celle des autres.

Ils slaloment entre les voitures on dirait des véritables pilotes de Formule 1. Ils foncent tête baissée même dans des trous de souris qu’ils savent infranchissables. On a l’impression qu’ils sont toujours plus pressés que tout le monde semant ainsi sur leur passage tristesse et désolation.

Un autre groupe de spécialistes du désordre routier, ce sont les Sotrama ! Ils sont convaincus que la route leur appartient et ils se moquent de tout le monde. En général, leurs voitures sont de vieilles carcasses sans clignotants, ni phares ou klaxons et qui, si les contrôles techniques étaient stricts, ne devraient même pas circuler.

Ce qui est pire chez eux, ils stationnent en plein milieu de la route pour prendre leurs clients sans se soucier aucunement des autres usagers qui viennent derrière eux. Eux, ce sont les rois de la route qui ne respectent aucun code de sécurité.

Les taximen et les voitures personnelles ne sont pas en reste et violent allègrement les règles routières. A Bamako, on dirait que tout le monde est pressé ! Tous sont sur la route, mais personne ne connaît le code de la route et tous ignorent superbement les panneaux et les feux de signalisation.

La campagne de sensibilisation routière intitulez “Ralentissez pour sauver des vies” tombe donc à pic pour rappeler à tous les usagers de la route que la vitesse et l’indiscipline peuvent causer de terribles dégâts qui vont des traumatismes physiques et moraux aux décès en passant par les blessures physiques et psychiques.

Il est vrai que ces campagnes jouent un grand rôle pour régler le problème mais d’autres mesures devraient suivre : le retour de tous les usagers à l’apprentissage du code de la route, les sanctions très sévères contre ceux qui ne respectent rien, la mise en place de brigades spéciales et mobiles de sensibilisation routière, l’introduction du code de la route comme une matière à part entière dans les écoles… La liste est loin d’être exhaustive.

Ce regard rétrospectif sur la circulation routière à Bamako nous ouvrira peut-être les yeux pour nous faire comprendre que la route ne pose aucun problème. Mais, c’est nous qui posons des problèmes avec nos mauvais comportements. Un célèbre musicien a dit une phrase qui résume bien le phénomène : “La route ne tue pas, c’est nous qui tuons”.

Serges Kooko

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3 COMMENTAIRES

  1. Où tu mets les sotramas et taxis qui roulent sur les bandes cyclables? Où tu mets l’étroitesse des voies? Où tu muets la saleté des voies (poussière, restes de médicaments jetés sur la chaussé, des œufs cassés sur la chaussé) Où tu mets les trous béants partout sur la chaussé? Je ne parle même pas des policiers, etc.

  2. Pour résoudre le problème de la circulation au Mali il faudra suivre une méthode à 4 volets ordonnés: CADRE, AGENTS, USAGERS, LOI.

    1-CADRE = Environnement…routes standards, trottoirs bitumés et bien définis, rond-point élargis et démêlés, échangeurs, passage-piétons bien désignés et clairement symbolisé, éclairage public standard, feus tricolores efficaces, check point et stands de police bien désignés, barrières métalliques de la police (dépliable et pliable a souhait), imprimante mobile de ticket d’infractions ( une foi que le ticket es imprimé par l’agent de police pour une infraction il est comptabilisé dans l’ordinateur central et il n y a plus d’annulation jusqu’au payement!), guichets-police de contravention ( installé a chaque 5-km de grandes artères…en forme de kiosque blindé et équipé d’ordinateur du trésor, où on peut payer son ticket d’infraction pour retirer sa carte grise en 12h (maximum) ou on sera oblige d’ aller payer avec pénalité a l’Agence Centrale pour retirer sa carte grise)
    2- AGENTS = agents de police routiers bien formés, bien PAYÉS et bien équipés (motos de course-police, voiture de police routière, éthylotests (pour tester le taux de l’alcool du chauffeur), grue-camion (pour dégager immédiatement tout véhicule en panne au milieu de la route)
    3- USAGERS = CONDUCTEURS CORRECTES …exigence de permis de conduire authentique et valide pour moto, voiture et camion etc. (non achetés) , exigence d’age minimum de 16 ans pour moto et voiture de 18 ans pour camion etc..
    4- LOI = APPLICATION STRICTE de pénalités (par tickets de contravention ou par arrestation immédiate a la police et saisie de véhicule:
    SAISIE AUTOMATIQUE DE VÉHICULES:
    -Sans plaque ou CH (en plus de ticket de contravention au chauffeur),
    -Sans visite technique (en plus de ticket de contravention au chauffeur);
    – Sans assurance
    ARRÊT AUTOMATIQUE DE CHAUFFEURS ET CONDUCTEURS:
    – Au volant avec un taux élevé d’alcool
    – Sans permis de conduire
    – En dessous de l’âge minimum de conduire
    – Qui brulent le feu rouge
    – Qui fuient la police;
    TICKET DE CONTRAVENTION AUX CONDUCTEURS :
    – En moto supports-en- trois,
    – En moto avec des enfants de moins de 10 ans
    – En voiture avec les enfants de moins 12 ans sur chaise passager (devant) au lieu de les mettre derrière avec ceinture attachée,
    – En voiture sans attacher la ceinture. Lourd tickets aux conducteurs pris:
    – En excès de vitesse
    – En parking anarchique de véhicules
    – En conduite au sens interdit

    Or actuellement l’état et la police en complicité font semblant de servir (a travers l’application de la LOI) la population en détresse dans circulation infernale de Bamako et ailleurs. OR, les conséquences de cette irresponsabilité sont lourde sur le quotidien des citoyens: racket de police, accidents et scènes macabre de tous les jours, entassement infernal et insultes (causant au quotidien frustration, stress, peur, colère aux usagers, état d’émotions qui peut sans doute entrainer de maladies cardiovasculaires ou les exacerber)!
    OR, Selon la méthode a 4 volets ordonnés que je propose (plus haut), la LOI est le dernier volet à être appliquer! La première des choses primordiales à maintenir t est le CADRE sain (infrastructure routière standards etc..), suivi de bons AGENTS de police routière (bien formés, bien payés et bien équipés), Suivi de bons USAGERS (civiques avec bon permis de conduire, réflexe de pénalité, âge légal) et enfin la LOI. Pour comprendre suivez:
    — Peut on appliquer la loi hors d’un CADRE sain…. sur des routes aussi cassées et entassées que celles de Bamako, où il n y a pas de feu tricolore, ni passage piétons, ni pistes cyclables etc..?
    — Les AGENTS de police routière très mal-payés, mal formés et mal équipés, soumis au soleil et constamment a l’indignité d’insultes des usagers inciviques et têtus, vont-ils appliquer la LOI ou simplement prendre leurs 1000 CFA/arrêt (pour aller nourrir leur familles)?
    — Les USAGERS peuvent-ils se soumettre a la LOI dans un CADRE aussi délabré et bricolé que notre infrastructure routière actuelle, surveillé par une police affamée comme un lion qui ne cherche des fautes et failles chez les usagers en détresse et stresse!? Les usagers ont-ils envie de se soumettre a la LOI alors qu’elle est absurde et sans cadre et ne présuppose aucune logique…pourquoi perdre son temps au lieu de se chercher?

    On peut donc clairement voir qu’on ne peut pas appliquer la loi dans la circulation au Mali comme veut nous faire croire l’état et sa police… alors qu’il y a des préalables qu’ils refusent d’implémenter ! Du coup, il y a un cercle vicieux qui s’impose d’une manière négative: chacun se plaint:
    L’État: “Le malien ne respecte pas la LOI..!”
    Les Usagers: “Il n y a pas de CADRE pour suivre, comprendre et respecter la LOI”
    La Police : ” La meilleure LOI dans ce cadre de désordre aigu c’est du PAIN et non la PÉNALITÉ!”

    • – En voiture avec les enfants de moins 12 ans sur chaise passager (devant) au lieu de les mettre derrière avec ceinture attachée,
      – En voiture sans attacher la ceinture. Lourd tickets aux conducteurs pris:
      – En excès de vitesse
      – En parking anarchique de véhicules
      – En conduite au sens interdit

      Or actuellement l’état et la police en complicité font semblant de servir (a travers l’application de la LOI) la population en détresse dans circulation infernale de Bamako et ailleurs. OR, les conséquences de cette irresponsabilité sont lourde sur le quotidien des citoyens: racket de police, accidents et scènes macabre de tous les jours, entassement infernal et insultes (causant au quotidien frustration, stress, peur, colère aux usagers, état d’émotions qui peut sans doute entrainer de maladies cardiovasculaires ou les exacerber)!
      OR, Selon la méthode a 4 volets ordonnés que je propose (plus haut), la LOI est le dernier volet à chercher a appliquer! La première des choses primordiales à chercher est le CADRE sain (infrastructure routière standards etc..), suivi de bons AGENTS de police routière (bien formés, bien payés et bien équipés), Suivi de bons USAGERS (civiques avec bon permis de conduire, réflexe de pénalité, âge légal) et enfin la LOI.

      Pour comprendre suivez et posez vous des questions logiques:
      — Peut on appliquer la loi hors d’un CADRE sain…. sur des routes aussi cassées et entassées que celles de Bamako, où il n y a pas de feu tricolore, ni passage piétons, ni pistes cyclables etc..?
      — Les AGENTS de police routière très mal-payés, mal formés et mal équipés, soumis au soleil et constamment a l’indignité d’insultes des usagers inciviques et têtus, vont-ils chercher appliquer une LOI absurde et sans cadre…. ou simplement ils être plus réalistes et simplement chercher a prendre leurs 1000 CFA/arrêt (pour aller nourrir leur familles)?
      — Les USAGERS peuvent-ils se soumettre a la LOI dans un CADRE aussi délabré et bricolé que notre infrastructure routière actuelle, surveillé par une police affamée comme un lion qui ne cherche que des fautes et failles chez les usagers en détresse et stresse!? Les usagers auront-ils envie de se soumettre a une telle LOI … et pourquoi perdraient-ils leurs temps au lieu de se chercher?

      On peut donc clairement voir qu’on ne peut pas appliquer la loi dans la circulation au Mali comme veut nous faire croire l’état et sa police… alors qu’il y a des préalables qu’ils refusent d’implémenter ! Du coup, il y a un cercle vicieux qui s’impose d’une manière négative: chacun se plaint:
      L’État: “Le malien ne respecte pas la LOI..!”
      Les Usagers: “Il n y a pas de CADRE pour suivre, comprendre et respecter la LOI”
      La Police : ” La meilleure LOI dans ce cadre de désordre aigu c’est du PAIN et non la PÉNALITÉ!”

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