Les responsables du Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali (CERM), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, ont organisé du 25 au 26 juin 2016 à l’hôtel Radisson, un colloque intitulé : «Le Mali post-crise : Quelles reformes pour un Mali stable et prospère ? ». La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la décentralisation et de la reforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, en présence du président du CERM, Ousmane Sy et du représentant de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung-Mali, Jan H. Fahlbusch.
Le président du CERM, Ousmane Sy, a rappelé que le Mali a connu une crise complexe et inédite, car le Mali est familier de crise depuis l’indépendance et caractérisé par une certaine instabilité institutionnelle. « Mais force est de reconnaitre que cette dernière crise nous a touchés profondément, parce que c’est la première fois que l’Etat perd le contrôle de 2/3 de son territoire » a-t-il ajouté. Le représentant de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung-Mali, Jan H. Fahlbusch, dira que ce colloque est une contribution à la réalisation de vœux et souhaits de citoyens et citoyennes maliens de tous les horizons. Il a signalé que les regards restent encore et permanemment fixés sur les solutions immédiates pour le retour de la paix et de la sécurité. Pour sa part, le ministre de la décentralisation et de la reforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, a précisé que ce colloque est l’avenir du pays. Parlant de l’accord d’Alger, il dira que cet accord prend en compte l’ensemble des recommandations issues des Etats généraux de la décentralisation et celle des assises nationales sur le nord. « Ces reformes essentielles pour le futur du Mali doivent non seulement permettre d’éviter une nouvelle crise mais surtout garantir un avenir prospère pour les Maliens. Ces reformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales bien marquées dans l’accord de paix et la réconciliation sont déterminants, mais sûrement insuffisantes, comme toute œuvre humaine, pour donner une opportunité au Mali d’asseoir une démocratie et un développement profondément ancrés pour sa société », a-t-il déclaré.Durant deux jours, les experts ont débattu de plusieurs thèmes : Pourquoi les reformes sont elles nécessaires pour sortir le Mali de la crise ? Quelles reformes politiques et institutionnelles peuvent prendre en compte les défis présents et futurs du Mali ? Quelles reformes économiques et sociales peuvent garantir le développement durable au Mali ?
Moussa Bamba