Face à la presse, le week-end passé, le porte-parole de l’Observatoire pour les élections, Dr. Ibrahim Sangho, a loué les avancées que le gouvernement de la transition a réalisé dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles. Toutefois, il fait une bactérie de recommandations pour la tenue des futures élections générales.
Dans la foulée de cette conférence, Dr. Ibrahim Sangho, qui était accompagné pour la circonstance par les membres du bureau de l’Observatoire pour les élections, a cité les avancées qui amorcent le chantier des réformes politiques et institutionnelles. Il s’agit surtout de l’adoption de la loi électorale du 24 juin 2022 consacrée à l’Autorité indépendante de Gestion des Elections, le décret portant la nomination du Comité Indépendant de Suivi-Evaluation de la mise en œuvre des recommandations des assises nationales de la refondation, et celui portant la nomination de la commission de rédaction de la nouvelle Constitution. S’y ajoute au démarrage du cadre de concertation entre le gouvernement et les forces vives du pays pour la mise en place de toutes les instances qui conduisent le processus électoral.
Ces avancées réalisées n’ont pas empêché le porte-parole de l’Observatoire pour les élections a interpellé le gouvernement à accélérer le processus des réformes. « L’observatoire attire l’attention du gouvernement sur l’impérieuse nécessité à accélérer le processus de réformes et à recentrer les actions prioritaires autour du rétablissement de la sécurité et l’organisation des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel », souligne Dr Sangho, qui demande, a cet effet, à la société civile , les partis politiques et les institutions de développement de s’appliquer dans une stratégie d’éducation civique des citoyens pour une meilleure compréhension des réformes et la transition démocratique.
Avant la tenue des élections, l’observatoire recommande au gouvernement de revoir le délai entre les deux tours de l’élection présidentielle. Le conférencier estime qu’un rallongement de délai aux défirents candidats de vider le contentieux électoral et aux candidats de battre campagne. A ce sujet, il a sollicité l’intégration des débats entre les candidats au premier et au second tour de la présidentielle, la création des nouvelles circonscriptions électorales, l’augmentation du nombre des députés à l’Assemblée Nationale. « Le nouveau parlement doit être à l’image du dernier recensement général de la population », a déclaré Dr Ibrahim Sangho. Outre ces réformes, l’observatoire propose que la nouvelle constitution réduise les attributs de la Cour Constitutionnelle, crée un seul organe de régulation de la communication mettant fin au bicéphalisme entre la Haute Autorité de Communication et le comité National d’ Egal Accès aux Médias d’Etat et supprime la simple participation de quinze pour cent aux élections dans les critères de l’aide aux partis politiques.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net