Pour les Réformes Constitutionnelles et électorales en vue au Mali, l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD) a organisé, les 23 et 24 mars 2021, à Radisson Blu de Bamako, un forum national sur les Réformes Constitutionnelles et électorales au Mali, avec le soutien financier d’Osiwa. Au terme des deux jours de discussions et d’échanges, les participants, divisés en deux groupes, ont fait chacun 10 propositions prioritaires par rapport à ces réformes. Maïga Adam Dicko, Directrice Exécutive d’AJCAD Mali, a livré les dix priorités par rapport à la reforme constitutionnelle et électorale.
Par rapport à la constitution, dit-elle, le groupe I a suggéré les dix articles qu’on doit impérativement toucher pendant cette transition. Il s’agit de l’article 118 pour assouplir la procédure de la révision de la constitution. L’article 30 de la constitution : l’argumentaire, dit Adam, c’est pour garantir l’alternance démocratique et réduire le risque de tentative de remise en cause des dispositions non révisables dans la constitution. L’article 2 de la constitution : l’argumentaire donné ici par le groupe, ajoute Adam, c’est permettre une participation pleine et effective des différentes couches spécifique de la société et de la vie publique et politique de la nation. « Il faut comprendre par couches spécifiques, les femmes, les jeunes, les garçons et les personnes en situation de handicap », a expliqué la Directrice exécutive de l’AJCAD. L’article 59 :« l’argumentaire, c’est la prise en compte de la deuxième chambre législative appelée Sénat », dit Adam Dicko. L’article 82 : l’argumentaire, poursuit Adam, c’est de garantir la consolidation de l’indépendance de la justice et de la possibilité offerte aux citoyens de se pourvoir contre la corruption des magistrats. L’article 1er de la constitution : « l’argumentaire, c’est la mise en conformité avec la déclaration universelle des droits de l’Homme » ; l’article 45 de la constitution pour la consolidation de la séparation des pouvoirs ; l’article 6 de la constitution pour l’encadrement des libertés fondamentales. L’article 32, c’est se rassurer des aptitudes physiques et intellectuelles du futur président de la République. L’article 45 de la constitution ; « C’est une consolidation de la séparation des pouvoirs », a souligné Adam Dicko.
Par rapport la loi électorale actuelle, indique Adam Dicko, le Groupe 2 a aussi priorisé dix articles à modifier ou à corriger. Parmi ces dix articles, dit-elle, l’on note l’article 3 de la loi électorale pour réduire le nombre d’organe de gestion à UN; ramener la cour constitutionnelle à la gestion stricte du contentieux électoral ; augmenter le nombre des membres de la (CENI) au niveau communal à 12. Le niveau communal est essentiel dans la gestion des relations entre les électeurs et les acteurs de gestion des élections ; l’article 4 pour avoir un organe de gestion inclusif, mais à l’abri des positions partisanes et des conflits d’intérêts ; pour avoir des élections apaisées, intègres, transparentes et crédibles. L’article 9 de la loi électorale : l’argumentaire est la responsabilité politique. L’article 20 de la loi électorale est pour l’évolution positive de la mission de la CENI. L’article 74 de la loi électorale : l’argumentaire est pour éviter ou atténuer des violences liées aux élections.L’article 145 de la loi électorale est pour tenir compte des ambitions de plus en plus affichées des jeunes en matière de leadership. L’article 149 de la loi électorale : l’argumentaire, poursuit Adam, est pour tenir compte de l’expérience du candidat ; justifier une expérience de gestion associative ; l’article 157 de la loi électorale pour que la proclamation des résultats soit conférée à la CENI. L’article 159 de la loi électorale : l’argumentaire est que la représentation à l’assemblée doit être le reflet des voix recueillies par les listes de candidatures.
Hadama B. Fofana