La réforme du secteur de la sécurité (RSS) est de plus en plus présentée comme une solution pour une large gamme d’Etats africains qui aujourd’hui, connaissent des difficultés dans ce domaine.
Notre pays, le Mali est actuellement confronté à de nombreux défis de stabilité dont la résolution passe nécessairement par la sécurité de ses populations. Ce contexte est lié à la crise qu’il a connue depuis l’avènement de mars 2012.
En dépit des efforts consentis par le gouvernement malien dans la recherche de solutions durables, NDI (National Democratic Institute) en collaboration avec la MINUSMA réagit face aux défis liés au contrôle du secteur de la sécurité.
Pour Dr. Badié Hima, le Mali n’est pas le seul pays à connaître cette crise multidimensionnelle qui est aussi sahélienne. C’est pourquoi, pour contribuer à assurer la sécurité des populations, sa structure entend organiser un atelier de renforcement de capacité des acteurs de la société civile les 31 mars et 1er avril prochain à l’école de maintien de la paix de Bamako.
Selon le Directeur résident de NDI, cet atelier se penchera non seulement sur la sécurité classique mais aussi sur la sécurité humaine en terme de droit des populations. “Nul ne peut se sentir en sécurité s’il n’est à l’abri de la nourriture, la santé, le logement, l’éducation, etc.” a souligné le Directeur résident. Avant d’indiquer que le droit de l’homme est intégré dans la sécurité qui entre dans la problématique globale de la gouvernance.
Tenant compte du caractère sahélien de la crise, un programme sous régional intitulé : “Programme Sahel de Gouvernance ” élaboré par NDI est mis en œuvre dans trois pays à savoir : le Mali, le Burkina et le Niger. Selon, notre conférencier, la mise en œuvre de ce programme est faite en étroite collaboration avec l’Assemblée nationale à travers sa commission défense et sécurité, le gouvernement à travers son ministère en charge de la Sécurité et de la Protection civile, dans laquelle la presse joue un rôle prépondérant.
Parlant de la tenue de l’atelier proprement dit, il a été noté qu’il s’agira d’un atelier d’auto évaluation qui permettra de dégager un plan d’action. Son objectif global est l’identification des types de contrôle que peut mener la société civile dans le domaine de la sécurité.
Pour les organisateurs, l’ensemble de la société civile est entendu en vue de travailler ensemble sur les concepts clés de contrôle citoyen des actions publiques. Stratégie malienne en matière de réforme du secteur de la sécurité ; Appui de la MINUSMA dans la reforme ; les bonnes pratiques dans la responsabilité de la société civile ; les expériences des autres pays sont entre autres les thématiques qui seront abordées lors de cet atelier.
Notons que NDI, dans l’accomplissement de ces missions de sécurité des populations travaille conjointement avec la MINUSMA qui dispose d’une division réforme et une expertise internationale.
Prenant la parole, Eric Blaise de la MINUSMA a déclaré que tout ce que son organisme peut faire, c’est d’appuyer les actions de NDI.
Mamadou BALLO
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