Les différentes rencontres avec la société civile malienne et les résultats de la réunion constructive de la société civile sur le contrôle démocratique du secteur de la sécurité relèvent la nécessité d’aller vers le renforcement des capacités des acteurs de la société civile impliqués dans les questions de paix et de sécurité pour les amener à jouer un rôle efficace dans le cadre de la réforme. Deux jours durant, les participants vont se pencher sur la question centrale sur les rôles que doit jouer la société civile. Pour ce faire, les experts animeront des thèmes par rapport aux principes de la gouvernance du secteur de la sécurité et de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) ; les fondements et les objectifs de la RSS au Mali ainsi que le rôle des différents acteurs concernés ; l’appui de la MUNISMA à la RSS au Mali ; les bonnes pratiques dans la responsabilisation des populations civiles en matière de gestion de la sécurité ; les expériences d’autres pays en matière d’engagement et d’implication de la société civile dans la RSS et la gouvernance du secteur de la sécurité. Dans son intervention, le directeur resident du NDI au Mali, Dr. Badié Himma a rappelé que ledit atelier se tient dans un contexte particulier où les plus hautes autorités maliennes se sont engagées avec l’accompagnement de la communauté internationale dans le processus des réformes en profondeur dans le secteur sécuritaire. Pour accompagner cette dynamique des autorités maliennes, dira-t-il, le NDI en partenariat avec le royaume de Danemark a initié un programme sous régional qui vise à contribuer à la stabilisation du Sahel et à promouvoir la paix à travers un contrôle démocratique effectif et responsable du secteur de la sécurité au Burkina, au Mali et au Niger. Selon lui, dans chacun de ces trois pays du Sahel, le programme a trois partenaires principaux, que sont, l’Assemblée Nationale, le ministère de la Sécurité et la société civile. En tant qu’acteurs clés du contrôle citoyen de l’action publique, fera-t-il savoir, la société civile ne doit donc pas rester en marge des débats et la dynamique engagée par le pays et accompagné par la communauté internationale. Pour sa part, le ministre de la Sécurité, Général Sada Samaké, a rappelé que le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires par rapport à cette importante solidarité internationale autour du Mali.
Moussa Dagnoko