Réfondation : Ce qu’en pensent les Maliens

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Que pensent les Maliens(ne)s ? Est une initiative de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) pour sonder des Maliens des zones rurales et urbaines sur l’actualité du pays. Les résultats de ce numéro spécial de l’enquête d’opinions de la FES dénommée “Mali-Mètre !” a été présenté ce mardi 8 décembre 2020.

Cette initiative de la FES a vu le jour à la fin de l’année 2012 après les crises multidimensionnelles que connait le Mali et dont l’ampleur et la gravité menacent de déstabiliser le pays et toute la sous-région. Cette année, elle a tenu la 11è édition de “Mali-mètre”, qui a concerné également les zones rurales. L’objectif de cette édition spéciale est de recueillir les opinions des Maliens et Maliennes sur l’actualité de manière à les verser dans le débat national sur la “refondation du Mali”.

Selon Sidiki Guindo, présentateur de la méthodologie de sondage de Mali-Mètre, “le sondage de ce numéro spécial s’est fait par téléphone à cause de la Covid-19. Des enquêteurs étaient bien expérimentés dans le centre d’appels. Et l’enquête a concerné 8 capitales régionales et le district de Bamako, les jeunes de 18 ans ou plus hommes et femmes dans les zones rurales et urbaines ont étés concernées cette année”.

Avec la pandémie de la Covid-19 et le renversement du président IBK, FES a organisé un sondage d’opinion spécial dédié à la transition. Le sondage a été construit autour des questions d’actualité comme les défis et priorités du gouvernement de transition, puisque 53 % des enquêtés étaient pour la démission d’IBK, contre un faible pourcentage constitué de ceux qui ne savaient rien de l’actualité. Concernant la question profil du président de la transition 53 % étaient pour un militaire.

L’implication des organisations régionales et internationales (Minusma, Cédéao, UE…) dans la gestion de la transition n’est pas beaucoup appréciée. Lors de la présentation des résultats, Christian Platt, représentant résident de FES au Mali a signalé les défis auxquels le Mali fait face aussi bien que les reformes qu’il doit entreprendre. “Le Mali doit relever plusieurs défis, à commencer par lutter contre l’insécurité, la pauvreté, améliorer son système éducatif, lutter contre l’insécurité alimentaire, contre la corruption, mais aussi et surtout ramener la paix et la cohésion sociale et organiser des élections transparentes... sont les quelques défis qu’il a cités parmi tant d’autres.

Les réformes à entreprendre pour l’avenir du Mali concernent la justice, le secteur éducatif, la lutte contre le banditisme, réforme de l’armée “les défis du Mali se situent toujours au niveau éducatif, sécuritaire et de la réduction de la pauvreté”, a conclu M. Platt.

 

Oumou Fofana

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