Référendum du 18 juin : MODELE-Mali table sur 28% de taux de participation sur les 13% de bureaux observés

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La Mission d’observations des élections au Mali (MODELE-Mali) a  observé  lors du référendum Constitutionnel du 18 juin  passé 13% des   24.416 bureaux de vote en déployant 3 075 observateurs  Elle table sur un taux de participation de 28 %.

Les responsables de la mission d’observation électorale nationale MODELE-MALI financée par l’Union européenne étaient face à la presse  le lundi soir  pour faire le point de l’observation du référendum Constitutionnel. Alors que  la question de la participation constitue un enjeu important pour ce scrutin référendaire,  la MODELE  annonce un taux de 28% de participation  dans  les 13% des bureaux de vote observés par les 3 075 observateurs déployés le jour du scrutin. Environ 463.084 électeurs, dont 4.391.576 hommes et 4.071.508  femmes, étaient  invités à voter  dans 24.416 bureaux de vote.  La mission d’observation a  relevé la non-effectivité du scrutin référendaire  sur l’ensemble du terrain.  « Le Référendum constitutionnel s’est tenu le dimanche 18 juin 2023 sur l’ensemble du territoire national, excepté la région de Kidal », a déclaré le porte-parole des observateurs, Dr Ibrahim Sangho.  L’autorité Indépendante de Gestion des Elections  a démenti cette information dans un communiqué indiquant que le scrutin s’est déroulé dans la région de Kidal. La  mission d’observation a constaté des incidents d’ordre sécuritaire et matériels ayant attaché le bon déroulement du scrutin dans certain partie du pays.

Dans  la région de Kayes,  explique le conférencier, le matériel électoral  a été brûlé dans le village de Chikata, commune de Dianguirdé, par des individus armés non identifiés. Et ensuite, la mission dit avoir constaté l’absence de vote dans les communes Diankabou, Bamba, Kassa, Dinangourou  dans le Koro  au centre du Mali. S’y ajoute  à la fermeture des  bureaux de vote de N’dola et Tièmaba dans la commune de Niono après le  démarrage du vote pour cause de menaces terroristes.

Pour ces observateurs nationaux, ces incidents ne sont  pas de nature  à entacher  la crédibilité du vote. « Le scrutin référendaire s’est déroulé dans des conditions acceptables dans la majeure partie des localités observées par la MODELE Mali, malgré des incidents signalés dans plusieurs localités », commente le porte-parole de la mission d’observation. Lequel a rémunéré, devant la presse, des motifs de satisfactions par rapport à l’organisation du référendum. Selon  Dr Ibrahim Sangho, le gouvernement de la transition a relevé le défi de la tenue d’un référendum constitutionnel, de l’organisation du  scrutin par un nouvel organe de gestion des élections, la disponibilité des documents et matériel électoral dans les  bureaux des votes  ainsi que la présence des forces de défense et de sécurité au niveau de la majorité des bureaux des votes.

Saluant la  tenue de scrutin référendaire qui constitue  le test  pour un retour à l’ordre constitutionnel par les autorités militaires qui ont pris le pouvoir par la force, la mission d’observation a fait de recommandations pour la transparence des processus électoraux en vue. Elle demande surtout  au gouvernement de procéder à l’audit du fichier électoral après une révision plus participative et plus inclusive des listes électorales,  de déterminer les circonscriptions électorales après une large information des populations sur les effets du découpage électoral.

S’y ajoute à la  publication du budget des élections,  la création des listes électorales spécifiques pour les électeurs autorisés à voter par anticipation, de permettre la présence des observateurs électoraux aux séances de centralisation des résultats de scrutin et de publier les résultats de bureau de vote par bureau de vote, avant le début du contentieux. D’ici février 2024, le Mali devrait organiser des élections législatives et présidentielle devant permettre de mettre à la tête du pays des nouvelles autorités issues des élections. Ces futures élections constituent des enjeux importants  pour la CEDEAO et  la communauté internationale  qui   ont pris une série de sanction contre le Mali suite au double coup d’Etat.

 

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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11 COMMENTAIRES

  1. Puis que je vous dis que je n’ai pas pu m’inscrire. Pendant plus de 2 semaines, j’ai fait le guet devant un commissariat. On m’a fait savoir qu’il n’y avait plus de fiches d’inscription. Pourquoi continuer à se mentir ? Je voulais voter oui contre ceux qui combattent la laïcité de l’Etat avec des arguties bidons

  2. POURQUOI CET ORGANE DE MODELL A-T- IL RÉCENCÉ SEULEMENT 13% DES BUREAUX DE VOTE
    POURQUOI N´ONT -ILS PAS ÉTÉ PRÉSENT DANS TOUS LES BUREAUX?
    POURQUOI CE RAPPORT LÂCHE DE PARLER EN QUEUE DE POISSON
    1 PEU DE VOTANTS
    2 LE GOUVERMENT AURAIT BIEN TRAVAILLÉ
    CE MONSIEUR VEUT A LA FOIS LE BUERRE ET PRIX DU BEURRE!

  3. Pauvre dirigeants maliens qui n’arrivent pas à comprendre pourquoi le taux de participation n’est jamais au top. Il est temps et grand temps que ces dirigeants ouvrent les yeux et comprennent que le peuple malien n’a nullement confiance à nos hommes et femmes qui vont à la conquête du pouvoir depuis très longtemps. Tout le monde se dit ceci “De toutes les façons, ils sont tous les mêmes, que ça soit Jean ou Paul, ils ne serons là que pour leur seul intérêt mais pas celui du peuple”. Avec des pensées de ce genre, personne n’ira voter pour qui que ce soit et pour quoi que ce soit.
    Pour corriger ce mal qui ruine notre politique et notre démocratie, il est impératif qu’un travail de font se fasse par les dirigeants et les politiciens de ce pays et qui nécessite d’être mener avec honnêteté, dévouement, sincérité, abnégation, détermination et dextérité; avec toutes ces qualifications vous pouvez être sûrs que ce combat ne sera jamais gagné. Ainsi, nous irons à pas de caméléon pendant très longtemps encore dans ce pays.Prions afin que cette situation soit comprise par nos dirigeants et politiciens afin que les maliens puissent aller voter, c’est dommage.
    « Que la grâce d’Allah soit sur notre prophète Mohammad. Que ce vendredi soit lumineux, magnifique et rempli de bonheur, de bénédictions. Qu’il nous rapproche de l’amour et de la grâce d’Allah et remplisse nos cœur de paix. Que ce jour saint soit un rappel de l’altruisme et de sacrifice d’Allah et nous inspirer à aimer et à servir les autres. Qu’Allah apporte la paix dans notre MALIBA. Meilleure santé aux malades. Repos éternel à nos défunts. » Acar TOURE
    Voici cette pensée qui pourra aider nos dirigeants et politiciens maliens d’aujourd’hui «Celui qui donne un bon conseil construit d’une main, celui qui conseille et donne l’exemple, a deux mains ; mais celui qui donne de bonnes leçons et un mauvais exemple construit d’une main et détruit de l’autre. » Francis Bacon
    En outre, il est indéniable que « L’exemplarité n’est pas une façon d’influencer les autres. C’est la seule. » Albert Schweitzer

  4. Nous ne voterons jamais pour renforcer des dictateurs qui ne cherchent qu’ a priver les citoyens de leurs droits les plus élémentaires , c’est pour cela le taux de participation est très bas meme à Bamako , ABAS LA DICTATURE , VIVE LA DEMOCRATIE desormais perdu au Mali mais les partis politiques alimentaires qui cherchent coute que coute à manger paieront ça cherement dans les jours , mois à venir

  5. Vaillant peuple malien,
    Ô vous descendants des fiers guerriers des grands empires ayant fait le rayonnement du l’Afrique,
    ne vous laissez pas distraire et dévier de la noble trajectoire sur laquelle vous êtes.
    Pourquoi devons-nous ressembler aux colons qui ont assassiné nos ancêtres et déporter nos frères pour avoir le droit d’exister sur Terre ?
    Avons-nous vraiment besoins d’organiser ce référendum à coûts de milliards rien que pour plaire à ceux là mêmes qui pillent nos richesses et sèment la violence et la guerre dans nos sociétés ????
    Je pense que non.
    Unissons-nous et ne laissons aucune brèche par laquelle l’ennemie (la France) va nous déstabiliser.
    Ne l’oublions jamais ; le Gaulois n’a jamais aimé le Nègre.
    Le Mali est en guerre contre la France pour empêcher la scission du pays (Non à l’azaoud) et se soustraire de l’influence néfaste gauloise.
    Restez unis, restons solidaires de nos dirigeants actuels. Les moments sont durs, la situation n’est pas confortable à cause justement de l’impérialisme français. Aujourd’hui, tout se résume à un choix à faire entre Assimi Goïta et Emmanuel Macron.
    Restons Africains et ayons l’intelligence de préférer notre frère au dépens du colonialiste attardé.

    • Tu dis ça car tu es en colère.
      Il a bon dos le gaulois. Instruis toi et tu pourras apprendre que la traite négrière était une spécialité arabe (tu vois les mecs qui ont fait de vous des musulmans… l’islam c’était pas un truc d’africans…) et une spécialité locale. On aime se vendre les uns les autres en Afrique.
      Je ne nie pas que les Européens ont pratiqué la traite mais c’est incomparable avec ce qu’on fait les arabes.
      Bisous.

  6. – “…MODELE-MALI financée par l’Union européenne…” n’est qu’un un ensemble de gratouilleurs de cabaret qui toucherait 3 à 4 personnes…
    – Duchamp avait raison, “Ce sont les regardeurs qui font les tableaux”… Et ces lecteurs statistiques? C’est le lecteur qui fait le tweet et il y a un certain nombre de tweeter qui ne peuvent que ce qu’ils peuvent et qui peuvent peu…
    – Vous aviez vu ces espèces d’éparpillement 13%, 28 %, 1 point, 2 buereaux etc etc…pour dire que les statistiques sont faites juste pour des gens qui veulent voir des statistiques…

  7. Je pense que “MODELE-Mali” ne devrait pas annoncer des chiffres avant l’AIGE, surtout que ces chiffres ne concernent que 13% des bureaux de vote. Il existe plus de 24000 bureaux de vote au Mali.
    28% des 13% de bureaux de vote représentent près 450000 votants alors qu’on a plus 8 millions d’électeurs.
    Ce chiffre ne reflète pas la réalité. Alors attendons les chiffres de l’AIGE.

    “MODELE-Mali” devrait se contenter seulement du déroulement des votes dans les bureaux observés.

    L’AIGE devrait se saisir de cet aspect. Interdire toute publication de chiffres par les organismes d’observation. Je suis d’avis qu’on nous parle du déroulement du scrutin mais pas de publication de pourcentage.

  8. Ce taux de participation démontre d’abord la division du pays, mais aussi le désintérêt d’une large partie de la population pour un gouvernement dont il est assez logique qu’elle n’attende plus rien.
    Autant dire que l’avenir est problématique, et l’espoir, nul.

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