Les enseignants et étudiants de l’Institut national de formation en science de la santé (infss) et ceux de l’Université des langues et sciences humaines de Bamako, sise à Kabala, se sont approprié le projet de constitution du Mali, dont le référendum est prévu le 18 juin prochain.
C’était à la faveur des sessions de vulgarisation et d’appropriation dudit projet de constitution organisées vendredi dernier par la cellule de coordination du comité de pilotage de vulgarisation du projet de constitution.
Si à l’Infss l’assistance a eu l’insigne honneur d’écouter religieusement l’intervention du ministre de la Refondation de l’Etat, M. Ibrahim Ikassa Maïga, comme président de séance du matin, c’est le ministre de l’Habitat, d’Urbanisme et de l’Aménagement qui a présidé la cérémonie de l’après-midi du même jour à l’Ulshb. Au cours de ces différentes cérémonies, les deux personnalités ont prêché la bonne nouvelle.
« Ce projet de constitution est un combat pour un Mali nouveau et prospère. La réalisation de ce Mali Koura, chère au président de la transition, colonel Assimi Goïta, est en cours », a informé le ministre de la Refondation de l’Etat, les enseignants et étudiants de l’Institut national de formation en sciences de la santé.
Même son à l’Université des langues et sciences humaines de Bamako, sise à Kabala, où le ministre de l’Habitat précisait que c’est pour partager cette vision avec le peuple malien que les Assises Nationales de la Refondation ont été conviées.
Et, un rapport contenant 517 recommandations a été élaboré lors de ces assises et le gouvernement l’a transformé en document de cadre stratégique de la refondation et son plan qui tient compte de la mise en œuvre systématique de l’ensemble des 517 recommandations qui couvrent tous les secteurs de la vie de la Nation.
« Une des actions phares retenues, c’est l’élaboration pure et simple d’une nouvelle constitution pour la République du Mali. Cette partie est prioritaire du cadre stratégique de la refondation. L’ensemble des forces vives de la nation ont été consultées », précisait le ministre Maïga.
Face aux enseignants et étudiants de l’Université des langues et sciences humaines de Bamako, le ministre Kamena a abondé dans le même sens en ces termes : « Les forces vives de la Nation, réunies lors des Assises nationales de la refondation, tenues en décembre 2021, ont adopté 517 recommandations qui posent les bases de la refondation voulue de l’Etat et de la Nation ».
En effet, parmi ces recommandations, figurent en bonne place le chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives dont le succès reste tributaire de la volonté politique, de l’implication de tous les acteurs, en définitive, de l’appropriation nationale.
Ce projet de constitution a été élaboré suivant un large processus inclusif les institutions de la République, les partis politiques, les organisations de la société civile, les légitimités traditionnelles, les confessions religieuses, les faîtières du monde rural, du secteur privé, des forces syndicales el de la presse, les acteurs du monde artistique et culturel, les forces armées et de sécurité, les groupes signataires et ceux de l’inclusivité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et la diaspora.
« Contrairement aux autres constitutions de la République du Mali, notamment la constitution de 1960, élaborée par le parti au pouvoir en place de Modibo Keïta, UM-RDA, et adoptée à l’Assemblée sans consultation des forces de la nation et celle de 1974 de Moussa Traoré et son parti Udpm. L’élaboration de ces constitutions était exclusive parce qu’on n’a pas eu le temps de prendre en compte l’avis des Maliens », justifiait de ministre de la Refondation de l’Etat.
Selon lui, après plusieurs tentatives de réforme constitutionnelle de ces trente dernières années : 2002, 2012, 2017 et 2019, sans succès, cette nouvelle constitution est la première qui ait fait l’objet de consultations.
Adama DAO