Référendum du 18 juin : L’AIGE promet de colmater les brèches

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En dépit de l’exiguïté du délai, les défis  organisationnels du référendum du 18 hui n’effraient pas outre mesure le patron de l’AIGE. Me Moustaph CISSÉ en a donné des assurances, mardi après-midi, lors du point de presse que sa structure a donné suite à la convocation du collège électoral pour le 18 juin prochain. «La convocation du collège électoral n’a pas surpris», a-t-il clamé en saluant la légalité de la démarche des hautes autorités ainsi que la responsabilité qu’a l’AIGE d’être disposée à tout moment pour l’accompagnement du processus électoral, conformément aux missions de supervision et de gestion qui lui sont dévolues. Tout en admettant les obstacles et difficultés inhérents au respect de l’échéance retenue, le président CISSÉ assure que sa structure est à pied d’œuvre pour gagner le pari dont la couverture de l’espace électoral. Ainsi, pour la majorité écrasante de ses démembrements, la fonctionnalité de l’AIGE n’attend plus que l’installation effective des membres – dont le choix s’est opéré par le biais des administrations locales conformément à la loi.

Les avancées de l’organisation structurelle de l’AIGE se traduisent également dans l’adoption de plusieurs textes en rapport avec les cadres de collaboration avec l’administration ainsi qu’avec les partis politiques et la société civile, que le président CISSÉ a présenté comme des acteurs dont l’expérience et les orientations comptent dans la réussite du processus. «C’est un scrutin référendaire qu’il ne faut pas minimiser et nous demandons aux partis politiques et à la société civile de jouer leur partition», a-t-il clamé, tout en s’engageant sur la transparence et la livraison périodique d’informations importantes à toutes les étapes du processus. C’est la logique de cette promesse que le patron de l’AIGE n’a pas fait mystère d’autres difficultés en rapport avec la conformité du scrutin du 18 juin avec les dispositions légales en vigueur. Les écueils, reconnaît-il, ont trait notamment à l’avènement de la carte nationale biométrique sécurisée dont le rythme de confection et de distribution n’assure pas pour le rendez-vous référendaire. L’AIGE ne désespère pas pour autant de colmater les brèches, selon son président, qui n’exclut pas de compléter le nouveau système d’identification des votants par le recours aux moyens déjà existants, en misant pour ce faire sur la richesse d’expérience et d’expertise endogène en matière électorale.

En plus de ses incidences sur certaines dispositions de la loi électorale – dont la relecture est déjà annoncée par le conseil des ministres -, cette réadaptation implique une autre concession induite aux mêmes contraintes de temps : l’adaptation de l’échéance référendaire au découpage électoral le plus exploitable dans le temps imparti. En dépit des législations nouvelles y afférentes, en effet, le nouveau découpage territorial ne peut s’appliquer à l’identification des électeurs pour le scrutin référendaire du 18 juin, a prévenu Me Moustaph CISSÉ, en promettant par ailleurs des innovations spectaculaires dans la centralisation et la diffusion des résultats du vote. Cette ultime étape est toutefois moins urgente pour l’heure la partition de l’AIGE dans l’élaboration du fichier électoral, dont les données affichent 500 000 inscrits de plus, soit 8,5 millions d’électeurs selon le nouveaux maîtres des processus électoraux au Mali.

Somme toute, la machine du retour à l’ordre constitutionnel est en marche avec la gageure pour son principal maillon de parachever un processus référendaire qu’aucune autorité précédente n’a réussi à hisser au niveau de la convocation d’un collège électoral.

 

A KEÏTA

 

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